Et tu me manques, tu continues de me manquer, mais cette fois de manière plus triste, plus changeante. D'une manière qui me brise, légèrement, lentement, mais qui me brise, morceau par morceau. Parce que je sais que ce manque est le dernier. Le dernier d'une longue lignée d'envie de te voir, de t'appartenir, de t'obtenir. De caresser ton visage, de passer du temps en ta présence, d'aimer les marques de ton visage comme ton sourire, d'entendre ton rire se perdre dans le fond de mon âme. t'entendre comme une mélodie, t'écouter sans relâche. Sentir ton odeur. Ce rituel qui n'a de connaissable qu'une liste sans fin d'envie qui m'ont attaché à toi. A te dédier des pensées, par temps pluvieux, par temps orageux. Quand il faisait beau, dans ma couverture au chaud. Je t'imaginais en princesse de mes rêves. En victoire d'un combat final. Tu étais ce papillon que chaton, les chats ne savent que chasser sans attraper. Tu avais su être là sans l'être véritablement et je le sais aussi, sans même le savoir ou le vouloir. Ce rayon de soleil d'été qui chauffait mon visage, cette neige qui rendait mes mains brûlantes de froid. Tu étais là où je souhaitais te voir, et je te souhaitais partout. J'y repense encore, à cette vie qui n'existe pas et que j'ai imaginé avec toi. A s'aimer dans la rue, dans un taxi, dans un restaurant, dans un lit, dans une boite de nuit, au déjeuner, pendant la sieste, durant la nuit. A ces deux personnes dans ma tête, qui vivent des jours heureux et qui s'aiment. Ces deux personnes loin de tout vouloir compliquer. Et j'y repense pendant que tu me manques, à cette histoire que nous aurions pu écrire et réalisé. La rendre réelle, et donner à mes illusions une solidité respectable et palpable. Nous aurions partagé les passions, et trompé le temps par nos bêtises. Quelque part cette histoire continue de vivre sa vie dans ma tête. Quelque part, je nous vois dans les lieux que j'explore, dans cette gare à nous embrasser en nous jurant de nous revoir vite. Dans ce mcdonald à me taquiner sur le fait que je vais grossir. Dans ce cinéma à me dire que le film ne t'intéresse pas et que tu souhaites m'embrasser. Dans cette colline allongée à me demander ce que je veux faire plus tard de ma vie, et te répondre que tant que c'est avec toi le monde m'importe peu. Je nous vois quelquefois dans ce que je vis. Apparaissant comme un spectre, deux silhouettes rires aux éclats, se disputer, s'aimer. Mais tout ça n'est pas écrit, n'est pas dit, n'est pas fait. Cette histoire n'existe pas, tout comme notre amour. Et tu me manques, pour la dernière fois, parce dorénavant tu m'indiffères.

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