Oh oui , dès la première fois , la toute première fois , j'ai abandonné l'idée de vivre dans ce monde , fait d'illusion et de belles paroles pour tenter de vivre dans ses yeux , le temps qu'elle voulait bien m'y laissé. Elle m'a regardé , comme si elle voyait en moi , ce que je n'ai jamais su découvrir , a la manière de le faire , elle me donnait l'impression qu'une part beaucoup plus belle existait , là , sous mes yeux , sans que jamais je ne l'ai aperçu. Je n'avais pas encore son nom sur mes lèvres , que son visage était déjà tambour battant dans mon coeur. Elle m'avait retourné en un regard. Pas de juste milieu , droit au but. Elle avait vu en moi , moi la carcasse , moi l'épave que les vagues déferlantes de la vie avaient , par pitié inachevé , elle avait vu dans l'épave que je suis , quelque chose à secourir. La vie qui ne cessait jamais de me consumer , s'était soudainement arrêtée . Je me jeta alors soudainement sur elle , elle , ma divine sauveuse , elle m'avait fait vivre , moi la cause perdue , en un seul de ses regards . En un seul regard , j'y ai vu les plus belles beautés que le monde avait à offrir avec toutes les raisons qui en valaient la peine de les connaitre .. Rapprochant ses douces , et fines lèvres , des miennes , usées , par des combats dont la cause n'était ni compréhensible ni explicable. La rose et le roc , l'épine et le cachemire. L'explosion de la vie , l'électrocution , le coup .. le coup de foudre brûla mes lèvres d'une chaleur que je n'avais pas ressenti depuis bien plus longtemps que le temps lui-même n'osait s'en souvenir. Pétillante de vie , sucrée , et sensuelle , mes lèvres restèrent finalement collée sur les siennes , jusqu'à temps que chacun , de mes organes reprennent vie. Telle une infernale machine , dont le propriétaire aurait eu l'envie de la redémarrer. Je vivais. Je vivais à travers ses yeux. Et plus rien n'avait d'importance.
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