Combien de temps un singe peut-il
mangé de banane avant de se rendre compte qu’il déteste ça ? C’est une question
à laquelle je n’ai pas su trouvé de réponse durant mes journées d’été
ensoleillée. Peut être finalement que la réponse se trouve dans la question,
peut-il seulement se lasser de ce qu’il a ? Se dire un beau matin que les
bananes ne sont plus aussi intéressantes pour lui que le reste des fruits qu’il
y a sur terre ?
Doit-on être conscient des opportunités qui s’offrent à nous
tout en ayant la conscience tranquille de n’en obtenir qu’une seule ? Est-ce
que être conscient du bonheur ou de l’instant heureux que l’on vit c’est en
vérité prendre le risque de ne pas en profiter ? Peut-on être heureux, le
savoir, et continuer tout de même de l’être. Pour nous « trop » n’est
jamais « assez » une fois une chose obtenue, nous recherchons avec
envie et désir la prochaine chose qui nous confortera dans ce que nous pouvons
être ou faire. Pour autant cela ne nous rendra pas forcément heureux, en
partant du postulat que nos jours sont comptés, peut-on se permettre de perdre
du temps à pourchasser quelque chose dont on ne tira aucun bénéfice louable à
notre vie ? Et si la réponse à ça c’était ce singe ? Il sait ce qu’il mange, il
sait ce qu’il a, cela lui suffit. Soit nous apprendrons à être heureux avec le
peu de chose que nous avons déjà, soit nous ne le serons jamais parce que être
heureux ne dépend que de nous et de notre manière de percevoir le monde.
Être conscient d’être heureux
rend-t-il pour autant moins heureux ? Je ne crois pas, pas plus que le fait de
croire qu’avoir le dernier objet high-tech, la dernière tenue à la mode nous
permettra de nous sentir bien dans son corps.
