dimanche 26 août 2018
Chapitre 698 - Blue Velvet
Elle se mit à côté de lui et sans un mot, elle commença du bout de ses doigts à toucher son visage encore mouillé de la douche qu'il venait de prendre. Lui comme étonné pris ses doigts dans sa main et lui demanda quel drame engendrait en elle cette nécessité de faire ça. Il n'avait pas l'habitude qu'on le touche, qu'on lui caresse tendrement ce visage qui le répugnait parfois de colère et de haine.
" Je les vois.. Je les vois" répéta-t-elle les yeux remplis de larmes, avant de prendre son visage à deux mains, comme un creuset. Elle se fit comme admirative de quelque chose que lui ne voyait pas et ne comprenait surtout pas, la situation avait changé, elle était oppressante pour lui, et tout son être cherchait un moyen de fuir ce qu'elle faisait, il était déstabilisé dans tout ce qu'il était, ses actes résonnaient en lui de manière trop brutale.
Lui qui avait juré de mettre des distances avec les sentiments, lui dont l'obsession pour les émotions le rendait addict au point que des évènements de sa vie avaient emporté avec eux une part de lui qui plus jamais ne permettrait au puzzle de son existence d'être complet. Lui qui s'était promis de ne pas goûté une fois de trop à la folie des passions, se retrouvait alors là, face à cette femme qui n'était plus qu'à cet instant une bombe à retardement qui allait faire jaillir son coeur hors de sa poitrine pour bondir embrasser ses sentiments. La pression était intenable pour lui.
"Elles sont si belles.. Si grandes, leur tailles est proportionnelle au sacrifice que tu as fais. Ce que tu as abandonné pour permettre ce qu'il fallait faire. Elles sont.. Elles sont la marque de ta personne."
Elle n'avait pas cessé de pleurer bien au contraire, une pluie s'était installée sur le haut de son visage, ses yeux étaient alors comme deux saphirs rutilants comme bercées par le tumulte d'une vague passionnelle qui noyait plus qu'elle ne pourrait porté, elle avait des joyaux à la place des yeux qui étaient mis en lumière par un flot de sentiment qu'elle ne pouvait cesser. Il comprenait alors, il savait de quoi elle parlait.. Il se mit à reculer, tombant à la renverse, se relevant aussi rapidement, fuyant ses mains, son regard, son toucher. Il se sentait comme non méritant, il le refusait, il se l'interdisait, il n'avait pas encore une fois à subir ça. Malgré chaque pas de recul, un de ceux-là fut de trop, il dû finir dos au mur sans possibilité de prendre davantage de distance avec cette femme, qui maintenant lui tendait le bras en s'approchant de lui, comme admirative mais émotionnellement blessée.
C'est cette douleur là qui la faisait pleurer à ne plus pouvoir cesser, c'est encore cette douleur qui la rendait folle de désir à l'idée de pouvoir le toucher encore une fois, pour le saisir comme l'on saisissait un cristal poli par la finesse d'un joaillier remplie d'une ardeur envoûtante pour son travail.
Elle finie une nouvelle fois par attendre son visage le caressant encore, au premier touché elle fit un sanglot, quand sa deuxième main toucha sa joue, elle finie par éclaté comme un verre au sol, avec bruit et fracas, elle gémissa, cria, les cordes de sa voix étaient emplies d'une infinie tristesse comme si catalyseur, miroir d'une âme elle pleurait pour celle qui ne le pouvait plus.
" Tu as tant souffert... N'aie pas honte de ce qu'elles sont, elles te vont si bien, elles te rendent si beau, si humain. Ce sont tes forces, pas tes faiblesses."
Lui faisait face à une réalité qu'il s'était interdit de penser.
"Elles sont si belles sur toi, elles te vont si bien ces cica.."
Sa phrase à peine finie qu'il la coupa d'une main sur sa bouche, lui allongé au sol, les jambes écartés, le dos contre le mur, elle au-dessus le chevauchant de la vision son front contre le sien, les yeux grands ouverts elle pu apercevoir alors les quelques larmes se dessinant sur son visage;
"C'est bon, ça ira n'en dis pas plus, ne dis pas ce mot."
S'en suivi un dernier silence entre eux deux, qui finit par sceller leur deux coeurs l'un à l'autre, il était tombé fou amoureux d'elle à l'instant où elle se mis à pleurer pour lui à l'idée des douleurs qu'il avait pu ressentir, quand bien même il aurait pu avoir dans sa vie une femme plus belle, ou avec des atouts physiques plus que satisfaisant, il n'en aurait pas chercher la teneur ni même l'intérêt car il le savait dès cet instant, jamais il ne pourra aimer plus fort qu'avec elle. Il apprit alors ce jour là, à s'aimer aux travers des yeux de celle qu'il venait juste d'apprendre à aimer.
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