Le temps d'un film




Never Let Me Go - 22 Décembre 2012; 16 h 55 -  [BA]



" Pauvre petite créature, j'aimerai tellement vous aider "



Un film d'une simplicité frappante aux abords , d'une notion et d'un thème banale , la vie d'être destinée à être des clones , des objets , des "roues de secours " . Reprenant des fondements d'un " The Island " moins navet, sans explosion ni arme.. Si la simplicité frappe d'abord les esprits. Le film au fur est à mesure nous dévoile une réalité froide et implacable, qui ne laisse pas cours à l'imagination. Dans une Angleterre des années 80 où la création de clone n'est pas encore interdite, ce film nous laisse entrevoir les pensées , de liberté , d'incompréhension , et d'origine sur des êtres qui ne sont que des copies. En se demandant , si , parce qu'ils sont physiquement similaire à leurs originels , ne doivent-ils n'êtres que des brouillons sans aucun respect ni morale. Ce film y décrit plus profondément que jamais aucun test ou expérience scientifique n'a réussi à montrer : un "clone" a-t-il une âme qui lui est propre ? Dans un scénario déjà inéluctable où la fin est d'avance connu, qu'apprenons-nous sur des êtres qui sont voués à n'être que des pièces de rechange , où le choc d'une réalité brutale et l'innocence de personnes qui n'ont jamais connu la vie en société font de ce film , un long métrage particulièrement triste aux allures trop terre à terre. Ce film n'est pas rempli d'action ou de phrase à l'eau de rose , avec des clichés trop connus. Il remplit parfaitement son rôle en donnant une dimension et une profondeur démentielle à des "inachevés".. Au abord glacial , derrière cette glace , reste un dernier bastion de sentiment où l'amour une nouvelle fois à son mot à dire, ce film ne fait pas rire , ce film n'est pas sentimental , ce film n'a rien d'un stéréotype amoureux , ou d'une manière de vivre ..Laissant alors le spectateur sur sa fin en le questionnant sur quelque chose d'intemporellement philosophique : La fuite du temps , et ce soucis spectaculaire de vouloir être "quelqu'un".





Batman : The Dark Knight - 26 Décembre - 00 h 42 

" La seule façon raisonnable de vivre en ce bas monde , c'est en dehors des règles "

Une suite plus sombre , plus sérieuse . Même si l'on pense toujours à l'action et aux explosions quand on évoque le nom de " Batman " , il faut avouer que celui-ci est d'une dimension plus profonde et beaucoup plus sérieuse. Mettant en scène son plus grand ennemie : Le Joker . Jouer par un Heath Ledger des plus effrayant tant son rôle lui va bien. Presque un hommage à son suicide presque tragique après le tournage de ce film. Entre bon & méchant , il n'y a qu'un pas , qu'un acte. Un "héros" plus tourmenté , plus mature et surtout plus noir.  Malgré tout , ce film défini bien les limites du bien et du mal, tout en mettant la lumière sur quelque chose d'immensément fascinant, le fait que le mal puisse naître d'un acte qui se voulait bien , et inversement. Reste à voir le dernier épisode de la trilogie, même si le développement personnel du héros est déjà beaucoup plus important. Mon seul regret à la fin de ce film reste de savoir que ce sera la première et la dernière fois qu'on verra un Joker aussi amusant , divertissant , angoissant et injustement vrai.




Batman : The Dark Knight : Rises - 27 Décembre - 00 h 06

"  Il faut savoir cacher sa rage, apprendre à sourire dans la glace , c'est comme mettre un masque "

Encore plus mature , encore plus sérieux , encore plus beau , encore plus profond , plus plus. La trilogie est une ascension vers la perfection. Et ce dernier épisode de la trilogie fait figure de fer de lance à toute la licence Marvel. Faisant des retours en arrière permettant à Batman Returns & Batman The Dark Knight , de donner une cohérence presque gigantesque à la trilogie. Faisant ainsi la "boucle" "bouclé". Psycologiquement dense , donnant une palette d'émotion encore plus importante , repoussant Batman dans ses instincts les plus sombres , incarner par Bain , le terrible "méchant" , violent et déterminer à faire son devoir , rappelant à Batman que la magie de ses accessoires n'est rien face à la détermination et la volonté d'un seul homme. Là où réside la perfection de ce film , et de la trilogie est que dans chaque partie on nous laisse le temps de voir plus intensément la tragédie de chaque personnage principale tout en restant fixé sur celui qui symbolise la rédemption : Batman. Une guerre civile au allure de révolution libertaine.  On y retrouve un casting parfait , pas avec des pointures du genre à la façon The Expendable , mais chaque acteur a un rôle qui lui va parfaitement , ce n'est pas sans rappeler le superbe et inquiétant Heath Ledger remplacer par Baine moins sadique , et moins psychopathe mais tout aussi terrifiant... Je ne peux pas rester insensible a cette Anne Hathaway qui bizarrement a des attitudes de Catwoman, sexy , déroutante , belle et outrageusement sensible elle révèle la fleur d'âme du héros et montre qu'en chacun se cache l'espoir d'un miracle. Sans parler d'une Marion Cottilard pour la pointe française , même si dans la version Fr sa voix est bien meilleur qu'en VO. Le réalisateur Christopher Nolan parachève son chef d'oeuvre d'un coup de maître. Ce Batman The Dark Knight Rises fait l'exploit d'en plus d'être le meilleur de toute la trilogie et de dépasser les attentes de toutes les critiques du monde , d'être un film qui se situe clairement au-dessus de tout les films que nous pouvons voir en ce moment. 

Il détient la 5ème place sur les 250 meilleurs films du monde chez Allociné , et surtout classé 7ème sur le très prestigieux site IMDb des 250 meilleurs films de tout les temps. C'est officiel Batman The Dark Knight : Rises s'impose comme un film à voir , et a revoir malgré sa durée ( 2 h 44 ).



Le Prénom - 27 Décembre - 16 h 18 [BA]

Bon j'avoue , un film français , sa me fait toujours assez peur, peur d'être déçu et de voir des choses un peu trop cul-cul. Mais bon , Patrick Bruel dans le casting , sa valait le détour; Et effectivement , ce film est absolument génial. Tournant autour d'un prénom que Patrick Bruel doit donner à son enfant. Et c'est de la que le scénariste fait avancer l'histoire de façon complètement hallucinante , au point d'en devenir affolant et de se dire " Mais merde tout ça pour un prénom enfin de compte ! ". Impossible de ne pas exploser de rire , on se tire la bourre , on se vanne , on se clash , on se moque , on s'insulte , tout ça dans une parfaite ambiance de famille. Des répliques qui fusent comme des pétards digne d'être mémorable. Même en ayant pas un humour particulièrement grand , on ne peut s'empêcher de rire à la blague du Mikado de Bruel , ou du Jocket et du Costume de SS . Des airs de Huit Clos sans officiellement l'assumer, un très bon film qui me prouve encore une fois que mes préjugés sur les films français ne devraient pas existés. Le pot est vieux , mais sincèrement la soupe est très bonne (oh putain j'ai osé.). 



Paris-Manhattan - 27 Décembre - 19 h 02 [BA]

Deuxième fessées dans la journée par les films français pour moi. Mes préjugés sont définitivement à mettre au placard et ce film m'enfonce encore un peu plus dans cette idée. Encore un avec Patrick Bruel , chanteur , interprête , écrivain , danseur , guitariste , acteur.. Il se débrouille bien le type. Un scénario un peu trop cliché , même si l'invité du film est la perfection cinématographique incarnée : Woodie Allen. Un Paris filmé sous l'angle que je préfère ! Ses grandes rues , ses avenues surplombées , ses magasins luxueux , discret et pourtant présent. Un Paris , est et reste le meilleur décor pour un théâtre amoureux, pas étonnant que Woodie est accepté sa petite venue après tout il a su montrer au monde son amour pour Paris dans Minuit a Paris. Un stéréotype amoureux qui se sent à 200 km , la réalisatrice Sophie Lellouche le sait , et compte bien nous montrer que dans la banalité se trouve encore des endroits inexplorés. Amusant , déroutant , on ne cesse de rire au cache-cache amoureux des deux acteurs Bruel & Alice Taglioni, ils se moquent ensemble , se baladent dans un Paris vide de nuit. Un happy end déjà prévisible mais on avouera qu'on se laisse doucement jouer au jeu en se laissant surprendre , et charmer par tout un décor , tout un monde . Une bande-son absolument superbe , du jazz , du grand Cole Porter , une symphonie qui donne des ailes , qui colle à la peau de Paris et des émotions transmisses par l'histoire des personnages , un film qui donne envie d'aimer , et d'être aimer. On lui reprochera peut-être son atmosphère trop enfantine et son scénario déjà prévisible , mais la façon qu'a Sophie Lellouche de faire se rencontrer ses deux personnes , et de les faire s'aimer et absolument délicieuse à regarder. Tout ça sous les ailes d'un Woodie Allen bien veillant. Alice Taglioni  est tout simplement.. à dévorer du regard , même si j'avoue qu'au début du film je lui aurai fait bouffer son oreiller de petite gamine rebelle. Un film niais , qui s'assume pleinement , qui sent l'eau de rose et l'éclabousse aux visages.  J'en redemande , encore et encore ..


Les trois prochains jours - 03 Janvier - 22h24 [BA]

Jusqu'où êtes vous prêt a allez pour la personne que vous aimez ?


L'expérience - 11 Janvier - 00h05 [BA]

" Tu penses toujours qu'on est au-dessus du singe .."
" Oui, parce que on a le choix, de changer ou non. "
Ce film violent , m'a fait l'effet d'une claque.


Au-Delà - 12 Avril - 22h57

" Tu as le devoir d'utiliser ce don "
" Ce n'est pas un don , c'est une malédiction "
Difficile à cerné . Voilà en quelques mots , la définition de ce film , difficile d'appréhension , de compréhension. Il est difficile de rentrer dans l'histoire tant elle nous emmène loin et nous fait comprendre des choses qui tiennent du fantastique ou peut être de la réalité. Un Matt Damon vidé de joie , qui tente de vivre comme une ombre de son présent , tué par le "don" qu'il à de voir les morts aux contacts des gens qu'il touche. Une histoire maintenue sur un rythme très .. "doux" , de par la répétition d'un ou plusieurs morceaux de classique qui apaise l'atmosphère et détendent le spectateur. Totalement en contraste avec le thème de la mort , qui est brutale , violente et inexplicable. Clint Eastwood nous fait comprendre avec cette musique que la mort n'est pas quelque chose d'évitable , elle nous absorbe et , est une part de nous. Au-Delà propose aux spectateurs de s'interroger quelques heures (2h08) sur la mort , l'après , l'au-delà. En mettant en scène tantôt une Cécile De France qui fait " l'expérience de la mort" , et Matt Damon qui fuit ce passé devenu trop dangereux pour lui qui n'arrête pas une seconde de ce faire consumer. Là où Clint Eastwood est original c'est qu'il impose aux spectateurs non pas de s'identifier à un personnage mais à un ensemble de personnages qui rejoignent un seul et même thème. Le plus frappant et étonnant reste le duo d'enfant jumeau qui bouleverse totalement . Clint Eastwood avec des scènes d'une simplicité extraordinaire touche les gens au plus profond d'eux-même. Ce film n'est pas à conseillé à tout le monde puisque le thème et l'histoire qu'il aborde peuvent être imperméable à certaines personnes. Difficile de comprendre , mais difficile même après la fin un peu trop mélodramatique de s'en détacher. Clint Eastwood cherche à étonner son spectateur , et en soi, ce film est une réussite. Une petite réussite mais une réussite tout de même.


Gangster Squad - 18 Mai - 00h30 - [BA]

" Et vous comptez m'emmener loin de tout ça ? "
" Non madame , je pensais simplement vous emmenez dans mon lit. "

Flashback. Un Los Angeles Noir , le " L.A noire " qu'ils disaient. Années 40. Essor de la Mafia Américaine. Flics corrompu , juges corrompu , personne n'est plus à l'abri pas même le type bon , religieux , qui va à la messe. La bande d'annonce présente une véritable bombe , avec un casting de rêve , une musique qui plait (ici pour la musique) Bref. Enfin on s'attaque à un mythe de l'action old school , une véritable guerre qui s'est réellement déroulé dans les années 40 entre William Parker ancien soldat qui revient du front et qui ne supporte plus la corruption et la malsainité ambiante. Contre Mikey Cohen , fils issue d'une famille juif. Venant de New York décidé à s'implanté dans l'Ouest. Une "gangster squad " qui fut crée dans le seul but de détruire l'empire que Mikey Cohen était en train de construire. Sans loi , sans pitié pour eux. Aucun insigne personne n'a jamais connu ce qu'ils ont réellement fait. Et ce film décide enfin de traité une trace de l'histoire que le monde avait décidé d'oublier. Mais en valait t-il réellement la peine ? Tout d'abord , c'est beau , c'est bien , la bande son est parfaite , les personnages / acteurs ont tous un bon rôle et savent le tenir. Mention particulière aux habits de Ryan Gosling qui retranscrivent extrêmement bien le choix vestimentaire des détectives de l'époque. Malgré ça on sent des acteurs peut être trop vieux , ou trop peu expérimenté. On traite ici le sujet de manière presque enfantine . On est dans un L.A Noire bordel  , des gens meurent dans la rue , la mafia maîtrisent tout le monde , le monde a peur. Dans ce film , on ne ressent pas la peur de la population , et la corruption n'est pas assez présente , pas de pot de vin ni de chose trop sale. Une mafia qui n'en est pas une. Le film suit les grandes lignes. Il est bien. Mais il y a malheureusement mieux. J'ai adoré les musiques. Mais j'aurai tant aimé une film plus sombre , avec des acteurs plus profonds que " Un gosse est mort dans la rue donc je veux sauvé la ville " ou " Je suis un militaire je supporte pas la corruption ". Des scènes très belles avec un plan des plus magnifiques . Un temps presque impossible pour réussir à refaire passé les années 40 dans des boulevards entier de ville du 21ème siècles. Et ça c'est génial. Mais les années 40 sans la mauvaise ambiance , les flics ripoux , les gens trahit , les insalubrités communes. Et où sont les grands affrontement dans les rues ? Les règlements de compte au Tommy Gun (Thompson 1928) ?! Où sont toutes ses balles et tout ses morts qui tombent comme des plumes ? Où sont les voitures qui s'arrêtent avec deux mafiosos à l'arrière et qui plombe tout ? Où sont les " Chicago Typewriter " ? Ses mitraillettes à 100 balles qui font la fierté des films old school sur la mafia ? Il y'en a certes , mais pas assez. Du début jusque vers la fin du film notre escouade de gangster n'est équipé que de malheureux Smith & Wesson .. Dans les derniers moments on nous sort enfin un putain de bon Remington Model 870 . Le choix des armes est trop important pour être ignoré dans ce genre de film. Les armes rentrent dans le critière spatio-temporelle , c'est un contexte à lui seul. On ne voit qu'une fois les Cocktail Molotov pourtant tant utilisé pour détruire les magasins par la Mafia. On traite d'un sujet sale , de corruption , de violence , de viol , de meurtre , de mort roulé , noyé , tirer , brûler .. On ne voit pas assez la brutalité de cette mafia. J'avais l'impression que la Gangster Squad tentait de récupérer un chat dans un arbre et pas Mikey Cohen , un fils de pute qui a fait trembler la côte Ouest des Etats-Unis. Le plus gros soucis du film est de traité cette histoire avec .. Bien trop de légèreté , pas assez de sérieux , pas assez de torture , et pas d'histoire personnelle derrière. On se contente de prendre quelques symboles de ses années pour nous dire " gangster " non. C'était une mentalité , des moeurses terribles . On ne parle pas de la crise de 29 et aucune signe extérieur de pauvreté .. De ce que je sache l'Amérique n'était pas encore dans les 30 glorieuses et pourtant .. Alors désolé Ruben Fleisher réalisateur ou non , on ne traite pas les années 30 , un sujet aussi sérieux de la même façon que la réussite de ZombieLand. On plaisante pas ici , c'est des douilles qu'on retrouvent au sol , et des corps découpés. La pègre , c'est pas des zombies , et encore moins des tarés qui n'ont rien à perdre. Il y a un code Ethique autant chez les flics que chez les zombies. Et Ruben avait le devoir de les apprendre. Un film qui s'en sort avec 3 poils au cul en moins... J'en attendais beaucoup d'un film de mafieux. Pas besoin de grosse explosions et de plan manufacturé pour faire des combats intensif.. Certain devrait réviser leurs classiques à commencer par le Parrain , qu'on me donne l'adresse de chez Fleisher , je me ferai un plaisir de lui envoyé le " Parrain ".



*Une centaine de films plus tard*

Elysium - 27 Janvier - 21 h 45 -[BA]


Mon avis ? HAHAHAHAHAHAHAHAAHAHHAHA : Bof.

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