dimanche 12 juillet 2015

Chapitre 602 - La traversée





J'ignore si le temps porte de l'intérêt à ce que je vis, et parfois je me demande si moi-même, au fond cela m'inquiète qu'un grand drame me traverse.. Qu'importe si je frôle l'accident. J'ai l'impression d'être ce spectateur prisonnier de sa propre scène, de son propre rôle. Qui regarde en agissant. A la manière de foutre en l'air une table sur laquelle les couverts seraient dressés, en espérant que vaguement un verre à pied ne se brise pas. On accentue toujours l'effet dramatisant quand on sent la fin approcher, ne serait-ce que pour imaginer une fin qui ne serait pas aussi ridicule. Pour croire que ça ne l'est pas. C'est croire au miracle dans l'abandon, c'est en quelque sorte réalisé l'impossible.

Nous sommes traverser par des drames, des accidents, des étapes qui nous marque, nous améliore et parfois, nous bouleverse à tout jamais dans notre façon d'exister, de part les autres. De part nos pensées. Qu'on ne me demande pas si nous sommes le résultat de nos pensées.. Je ne sais pas ce que nous sommes, et c'est bien cela qui me torture. J'ai le coeur qui bat fort d'aventure, et l'âme craintive des prochaines douleurs.



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