lundi 22 février 2016

Chapitre 631 - Bazar





J'avais du retard, vous appelez ça de l'absence, moi de la carence. J'avais des papiers à trier. Une vie à ranger. Vous m'en voulez ? Je m'en veux davantage. Mais il y a des problèmes qu'on ne repoussent pas. Des choses à faire qui n'attendent pas demain. J'aurai presque envie de dire que ça m'a manqué, mais je mentirai. Mentir on le fait tous pas vrai ? Je revois dans mes paperasses tout les mensonges que j'ai bien pu écrire, penser. Que je croyais à l'époque vrai. On se satisfait de ce que l'on voit avant de se satisfaire de ce que l'on pense ? Je ne sais pas la question a grandi en moi quand je me suis souvenu de ce que j'ai vécu, de toutes les choses que j'ai faite et pas oser. J'y repense comme une vieille pourrait vous parler de sa vie d'avant guerre. Toute cette période où j'ai ouvert des portes et fermer d'autres. Je mentirai une nouvelle fois si j'osais dire que je ne suis pas triste de certaines choses ou même que je n'aurai pas souhaité à un instant pouvoir interféré avec mes choix. Mais je suis satisfait de ce sourire d'idiot que j'affiche quand je repense à mes souvenirs encore frais d'il y a quatre ans. Le temps passent mais pas nous parait-il. Si l'avenir m'abandonne, le passé lui me sauvera. J'ai envie de m'envoler pour Budapest, de commander un lait fraise en terrasse dans café, de vous dire que votre vie doit être un vacarme et de ne pas être comme ces débiles qui rêvent de l'Australie. J'ai envie de paraître pour un fou anti conformiste qui s'attèle à détester quelque chose qui l'aime secrètement. On rêve nos vies à travers tumblr et des idées. Les miennes de préférence. Depuis six cent trente chapitres. Je vous aime, vous non plus. Qui lira ça ?