samedi 9 juillet 2016
Chapitre 647 - Allo ?
C'est l'histoire d'un être, d'un être qui n'a pas toujours été bon, mais pas non plus mauvais. Qui n'a simplement pas su faire les bons choix pour son existence au moment où il le devait. C'est un être avec de la rancoeur mais beaucoup d'espoir. Beaucoup de rêve mais très peu de force pour s'encrer qu'il peut les réaliser. C'est un être parfois très simple et d'autre fois très compliqué qui se met à l'écart du monde, parce qu'il se sent incompris. Et ça lui fait peur, parce que cet être se demande sans cesse si un jour quelqu'un le comprendra totalement. Si quelqu'un pourra le comprendre sans qu'il soit obligé de s'ouvrir. Cet être est en proie au doute, mais il est confiant et heureux de vivre. Il est conscient de la chance qu'il a d'avoir certaines choses et d'autres non. Cet être a beaucoup souffert pour faire ce qu'il croyait juste au dépit de ce qu'il pense de lui, il n'a pas d'égo, il sait faire la différence entre l'égo et l'estime de soi. C'est un être qui veut paraître simple vous savez, mais il est énormément torturer. Torturer par tout les choix qu'il doit faire, il est conscient que chaque choix appelle inexorablement à une conséquence et ça lui fait peur. Il se demande souvent si il pourra supporter une conséquence qu'il ne connait pas encore. Il a peur cet être, peur de perdre des choses qui lui sont importantes, par le passé il en a déjà beaucoup perdu. Il n'a pas peur de se sacrifier, mais il a peur d'avoir mal. Avoir mal ne le dérange pas, c'est la sensation unique d'être blessé qui le terrifie. Vous savez cet être, il est comme chacun de nous, il a eu ses batailles silencieuses qui l'ont marqué. Il n'aime plus son champ de bataille ni même ses combats.
Mais il est tombé amoureux, son coeur est rempli d'amour pour la fille au cheveux d'or comme il l'appelle. Il se sent plus léger, le monde lui paraît moins sombre et beaucoup plus enclin à l'imaginaire à ce qu'il dit. Cet être se sens plus en accord avec lui-même à ses côtés. En effet, sa présence lui permet de s'apprécié pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'il doit être. Il se sent plus libre d'être, de faire et de dire ce qu'il veut. Il n'a pas la force physique pour déplacer des montagnes, pour écarter les océans. Mais il se sent assez fort pour traverser un enfer ou deux. La voir sourire n'a pas de prix dit-il. Il se sent lier à elle, à quelques mètres comme à une centaine de kilomètres; plus ils sont proches et plus il se sent attirer. Cet être croit en beaucoup de chose, plus folles les unes que les autres. Il se met à rêver de ce qu'il pourrait ou non faire avec elle, de comment la rendre heureuse. Il se pose des tas de questions sur sa capacité à faire tout ça, parce qu'il est torturé cet être vous savez, torturé du fait de ne pas savoir si il est assez bon pour tout ça, si il le mérite. Parce qu'il n'a pas toujours été bon, mais pas non plus mauvais. Il a été comme tout le monde, il a été la personne qu'il devait être à un moment de sa vie.
Cet être se sens lourd, et à certains moments aussi léger qu'une plume. C'est ça l'amour ça pèse des tonnes, et des tonnes sur un coeur c'est très lourd vous savez. Il lui arrive parfois de sourire quand rien ne va. Il se rappelle la chance que c'est de vivre, de ressentir et de pouvoir avoir la chance d'aimer. Mais tout ne va pas comme sur des roulettes pour cet être, comme nous tous nous avons des périodes de drame, et la sienne est longue, très longue. Mais il garde courage, la fille au cheveux d'or lui donne envie d'être heureux. Plus que tout il a envie d'être heureux avec la fille au cheveux d'or, et surtout de la rendre heureuse.
Il s'endort quelquefois avec le coeur d'une personne qui a essayé toute sa vie sans jamais vraiment réussir, comme un handicapé sentimental, il n'aime pas ça lui. Cet être n'aime pas cette image et pourtant c'est ce qu'il ressent dans ces instants là, un être incapable d'aimer correctement, d'aimer tout court. Il a du mal avec les exigences étranges, aimer trop est dangereux pour lui mais trop peu aimer est tout aussi dangereux. Il est étonné que l'amour ne puisse pas être total sous prétexte qu'on ne peut pas tout supporter. Il se sent comme amputé d'une partie de lui-même. Celle qu'il n'a jamais connu, la plus importante.
Cet être est persuadé que c'est la fille au cheveux d'or qui lui donnera la chance d'aimer à nouveau, et de pouvoir s'aimer lui-même sans baisser les yeux dans la glace. Il n'aurait de toute façon pas voulu que ce soit une autre personne. Il avait envie d'apprendre une nouvelle fois à aimer, et il est heureux que ce soit avec cette fille qu'il puisse ressentir ça.
Mais les jours ne sont pas simples pour ceux qui veulent entretenir un feu qui doit être alimenté par deux personnes. Les jours ne sont pas tous très beaux, et les nuits ne sont pas toujours calme, et pourtant il y croit. Parce que cet être est rempli d'espoir et de rancoeur vous savez ? Il passe beaucoup de temps à rêver. C'est parfois un nectar divin qui se transforme en virulent poison. Il est au courant de tout ça notre petit être, mais il aime tellement qu'il se refuse à arrêter.
Et croyez-le ou non cette histoire de cet être est difficile, elle est remplie d'espoir. Un beau matin il reçoit un coup de téléphone. C'est la réalité au bout du fil, et elle n'est pas tendre avec lui.
dimanche 3 juillet 2016
Chapitre 646 - Moi, moche, associable, et babysitter.
Tu t'appelles Clara tu n'as que huit ans et demi, tu es une petite fille brune au yeux marrons qui aime beaucoup me raconter tes journées et comment tu essaies de parler à ton amoureux. Tu me racontes que tu espères que le temps changera vite pour que tu puisses partir avec tes parents aux bords de mer pour voir comme tu le dis, loin loin les bateaux parce que tu trouves ça très joli. Mais tu n'as pas envie de partir en vacance parce que tu ne verras pas ta meilleure copine pendant ce temps là.
Tu étais au début très timide et tu ne m'a pas parler, tu te cachais dans les bras de ta mère. Quand elle est partie je me suis mis accroupi au niveau de ta tête, et je t'ai demandé en souriant quelle était ta couleur préférée. Nous avons trouver notre premier point commun comme ça. On s'est très rapidement entendu toi et moi, tu n'aimes pas beaucoup parler et moi non plus. Je n'avais pas à me forcer à quoi que ce soit d'hypocrite avec toi. Et tu n'avais pas besoin de faire semblant de t'amuser pour me faire croire que tu pouvais te distraire. Par contre tu me demandais de te lire beaucoup de livre et tu me posais de nombreuses questions Clara, pas toujours évidente.
Tu m'as demandé un matin, si les escargots ne se sentaient pas triste de ne pas avoir assez de place dans leurs coquilles qui leur sert de maison, quand je t'ai demandé pourquoi tu m'as répondu " pour être avec la personne qu'ils aiment, ca doit être triste d'être toujours seul chez soi. "
Tu m'as choqué ce matin là Clara, tu étais plus profonde dans ta pensée et dans tes sentiments que beaucoup de personnes qui avaient traverser mon monde.
J'ai dû t'expliquer que l'on pouvait aimer quelqu'un sans être tout le temps avec lui, même si l'on en a beaucoup beaucoup envie c'est vrai. Tu n'as pas voulu comprendre, parce que pour toi ça n'a pas de sens, tu m'as tellement plu, parce que ça n'a pas de sens pour moi non plus Clara.
Un des derniers jours de garde que j'avais avec toi, tu m'as dis que tu m'aimais beaucoup, tu dessinais pendant que tu me disais ça, tu me l'as dis si soudainement que tu m'as fais boire de travers mon chocolat chaud. Tu dessinais une rosace. Nous avions appris ensemble à les faire avec un de tes compas. J'avais amener mes crayons de couleurs pour toi ta mère m'avait prévenu que tu avais oublié ta trousse chez ton père. Tu dessinais cette rosace de toute les couleurs sauf de la notre. Quand je t'ai demandé pourquoi tu n'utilisais pas le crayon jaune, tu m'as répondu en te retournant sur ta chaise :
" Si je l'utilise, je vais l'utiliser pour tout le dessin et je ne veux pas gâcher ton crayon jaune parce que c'est le tiens et que tu aimes beaucoup cette couleur, je veux pas que quand tu voudras l'utiliser il y en ai plus, parce que le jaune c'est important. "
J'ai eu un pincement au coeur Clara parce que tu as été adorable, tu étais d'une douceur incroyable à mon égard. J'ai presque le triple de ton âge et pourtant tu m'as traité avec toute la douceur que le monde ne m'aurait pas donner. Je me sentais stupide de ne pouvoir que répondre à tes questions et te faire ton goûter. Tu as sans le savoir beaucoup d'objectivité en toi.
Le dernier jour de garde tu m'as demandé si c'était normal d'avoir mal pour protéger les personnes que l'on aime. Je t'ai fais comprendre que parfois, il n'y a pas que des bonnes choses qui nous arrive mais qu'il faut savoir les accepter parce que le soleil ne brille pas tout les jours. Il faut prendre sur soi pour que les autres puissent aller bien et juste voir les personnes qui nous sont chères aller bien est quelque chose important.
Tu m'as demandé si toutes les personnes protégeaient les êtres qu'elles aiment, j'ai dû te dire la vérité, que non, tout le monde ne protège pas tout le monde, certains ne le veulent pas, ne le peuvent pas, mais la plupart ne savent pas comment protéger les gens Clara, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer, qu'il faut les laisser sans défense. Tu m'as demandé pourquoi on a envie de protéger les gens. Je t'ai demandé à mon tour si ton amoureux tombait malade est-ce que tu ne ferais pas en sorte qu'il aille mieux ? Tu m'as souris au visage et tu m'as dis qu'avec toi il n'y a aucune chance qu'il tombe malade parce que tu fais des bisous réparateurs.
Tu as presque immédiatement arrêter de sourire, quelque chose te tracassait la tête, et vraiment Clara tu es craquante quand tu te grattes la tête du haut de tes 8 ans quand tu te demandes quelque chose. Tu m'as demandé si moi j'avais protéger des gens que j'aimais, je t'ai dis que oui. Tu m'as demandé ensuite si ils vont bien aujourd'hui, je t'ai répondu que j'espérais vraiment de tout mon coeur qu'ils aillent bien où qu'ils puissent être.
On regardait un épisode de bob l'éponge ensemble, j'avais un thé chaud dans la main, on était sur le canapé du salon de ta mère, ta tête sur ma cuisse, je t'avais mis un plaid pour que tu puisses dormir pendant que je te caressais les cheveux. Tu as beau avoir 8 ans Clara, tu es une fille, et une fille elle aime énormément les papouilles, tu ne faisais pas exception pour ça.
C'est ce moment que tu as choisi pour me mettre à terre. Tu as serrer ma cuisse entre tes petits bras, en me disant que tu ne voulais pas que je parte. Je t'ai rassuré en te disant que nous allions nous revoir mais c'est faux Clara, on ne se reverra pas, parce que la semaine prochaine tu auras changé de région, je t'ai demandé si tu allais m'oublier, tu t'es mise à pleurer. Tu pleurais parce que tu n'avais pas envie que l'on se sépare, tu m'as fais beaucoup de peine a pleurer, je t'ai prise dans mes bras et je t'ai dis que moi je ne t'oublierai jamais parce que les gens qui aiment le jaune sont des gens rares et important.
Et c'est là au creux de mon oreille que tu m'as abattu Clara.
" Mais Yanis, si toi tu protèges les gens que tu aimes parce que tu veux pas qu'ils aient mal. C'est qui toi, qui te protège pour ne pas que tu aies mal. "
Je me suis contenté de te serrer dans mes bras en silence et de pleurer. Parce que je ne savais pas quoi te répondre. Je ne sais toujours pas aujourd'hui quoi te répondre, peut être parce qu'il n'y a rien. Rien aujourd'hui mais qu'à certaines périodes il y avait quelqu'un, peut être je n'en sais rien.
Tu me manques aujourd'hui Clara, parce que les gens parlent beaucoup trop et ne disent jamais les choses importantes, ils évitent toujours les choses qui sont essentielles. Tu aimais le silence et les livres. Tu préférais les fleurs à la télé, les nuages aux téléphones. Et tu aimais le jaune Clara, tu aimais le jaune, cette couleur où la première chose pitoyable que l'on me dit là dessus est " C'est la couleur des cocus." Toi tu t'es juste contenté à 8 ans de me dire " de toute façon y a pas plus beau. "
Et j'y repense des fois, à ce jour où je me suis accroupi au niveau de ton visage en te demandant devant tes petits yeux marrons quelle était ta couleur préférée. Tu me manques et je ne t'oublierais pas, je te vois encore en train de danser sur du Louane pendant que je te hurle dessus en te disant que c'est de la merde et toi qui t'arrête de danser et me gronde parce que "être vulgaire ça te rendra pas joli Yanis."
Et depuis ton passage dans ma vie, quand je vois un escargot j'entends ton rire. Je trouverais cette personne qui me protège pour ne pas que j'ai mal Clara.
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