jeudi 22 février 2018

Chapitre 690 - Je brûle


Six cent quatre-vingt-dixième tentatives.


" C'est impossible à partir d'un certain point
De revenir en arrière, à une ancienne vie,
à une ancienne façon de penser et ressentir."

Henry Rollins





Tu ne t'en rends pas encore compte, mais tu es en surchauffe, tu ne le vois pas distinctement et pourtant tu es marquée de toutes parts de brûlures. C'est tout ton corps qui brûle, qui se consume de cette flamme qui au plus profond de toi te somme, t'interdit de vivre et te ronge de l'audace que tu as de vouloir exister après tout ce que tu as fais. C'est elle qui au rythme des souffrances que tu endures te rappelle pourquoi tu ne mérites pas une vie paisible et douce, selon elle, il y a prix à payer pour ce que tu as fais, ou plutôt pour ce que tu as volé.

Les rêves d'autrui, les rêves d'un jour, ceux de toute une vie, tu as anéanti le droit à des personnes de ressentir un jour le vide se combler, tu as arraché tout les espoirs contenues en une vie sans te soucier de savoir si ces personnes pourraient alors manqué à quelqu'un. Et alors tu te souviens, tu te souviens qu'à toi aussi il te manque, qu'il te manque quelqu'un, ce quelqu'un qui à son tour ne pourra revenir condamner par quelqu'un d'autre, l'on t'as alors refusé ce droit de combler ce vide plus désastreux que symbolique.

Dans cette douleur, cette flamme t'enseigne le poids des mots, la dureté d'une absence, la souffrance d'une distance, c'est ton pêché, avec lequel tu n'as d'autre choix que d'accepter de vivre, et ses brûlures te consument jusqu'à une surchauffe totale de ce tu supportes sans le savoir consciemment. Car tu n'as pas connaissance de la notion du manque, de ce que la solitude peut résonner en toi. Un soir ces brûlures s'éveillent et te font prendre conscience de ce que tu as, de ce que tu es. Elles illuminent ton corps dans la douleur d'une nuit de solitude, tu brilles au travers de la noirceur de petit scintillements rouge vif à la manière de lucioles. Ta vision si claire devient pourtant si flou, ton coeur se resserre tu te sens comme suffocante, cette flamme t'arrache en permanence ce que tu voudrais recevoir. Dans ces larmes silencieuses de cette nuit illuminée de ta souffrance tu le comprends enfin, il ne reviendra jamais, tu te condamnes à apprendre la force des mots, pour dorénavant sauver les gens au nom de la personne que tu n'as pas pu sauvé. Elle qui voulait tant te voir vivre, t'entends dorénavant survivre.



mardi 6 février 2018

Chapitre 689 - Soit sérieuse espèce de salope





A l'amour de la fille de mes rêves je préfère le salaire de mes rêves. J'ai rien contre un beau fessier, un sourire ravageur, une odeur superbe qui se colle sur mes habits et davantage encore sur ma peau. Mais ça n'est pas l'amour qui me paiera le loyer, qui me permettra de vivre de lait-fraise et de cheeseburger. Je n'ai vraiment rien contre tout ça, je sais que c'est important pour certains qui adorent vivre au travers des autres à tel point que finissant seuls leurs vies n'a plus de sens... Si l'on est tenté bien évidemment de partir du postulat qu'elles pouvaient avoir un sens avant cette rencontre tragique. Tragique parce que c'est toujours un accident sentimental ce type de rencontre, peu importe l'angle sous lequel ta petite tête de singe prendra les circonstances de la rencontre la fin est prévisible "as fuck" comme disent les fils de putes. Un solide mur de trois mètres d'épaisseur et d'un douze mètrse de haut de façon à ce que, quand tes sentiments s'exploseront dessus une marque digne d'un picasso en ressorte.

C'est terrible ces fous qui vous disent que ça n'arrivera pas, chérie... Chérie je t'en prie, cesse d'être la pire des salopes aveugles. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui tu ne vois pas le mur que demain tu ne le prendras pas dans la gueule et ça n'est pas ta ceinture de sécurité qui te sauvera si tu me suis bien. Soit sérieuse, claque ta gerbe dans le lavabo, rince toi le visage et regarde cette sale gueule dans le miroir et accepte le deal, tu n'as pas le choix de toute façon et cette illusion de croire que tu décides c'est juste pour te donner un peu plus envie de croire en tes rêves et ta vie, parce que sans ça t'es rien d'autre qu'une ombre, une coquille vide, un caniveau dans lequel coule toute la tristesse de ta chienne d'existence.

Tu me trouves dur sale pute ? Attend de voir la taille de ce putain de mur, l'iceberg du titanic est un simple glaçon dans mon verre de lait-fraise face à ça, agite toi bouffonne, éveille toi mange merde t'échappera pas à ça, tu t'es prise pour qui pour croire que t'allais être l'exception qui confirme la règle ? C'est la règle qui confirme la règle, pas d'exception au principe. Le mur n'est pas là pour te faire un stop, il est là pour te rappeler ce que t'es, trop faible dans tes choix, trop faible dans tes prises de décision, trop faible pour correctement agir, réagir et raisonner en matière objective. Trop faible. Tu comprends ne serait-ce qu'un peu tout le vice qui se dégage de toi, tout ce faux confort dans lequel tu penses vivre ? T'es solide ? Toi t'es solide ? T'es superbement conne, tu fais le pari sur quelque chose d'éphémère en disant que ça durera et tu demandes à être crédible ? Pisse pas où tu manges.

Alors que ce joli paquet tu crois qu'il ira ailleurs ? Qu'un matin il se lèvera en te disant que tout ce qu'il a produit jusqu'à maintenant avec toi était une erreur ? Qu'il t'annoncera son infidélité, qu'il tentera de se justifier de sa faiblesse ? Bien sûr que non et tu sais pourquoi parce que c'est juste du fric, et ça fait ce qu'on lui demande, ça achète du bonheur matériel, des possibilités, des occasions, des projets. Et me fait pas tes gros yeux ronds de connasse, tu peux pas m'en vouloir d'accepter les règles de cette société, d'aimer la consommation. De jurer sur le matériel, ne te pense pas un instant meilleur que moi, ne te crois pas différente dans une situation similaire t'es exactement le même genre de personne, quitte à te foutre une overdose tant que tu paies ta dose.

Soit intelligente ne fait pas partie de ces sous-merdes qui pensent que rien ne s'évalue en argent, tout à un prix. L'amour a un prix que les gens sont prêt à payer quelle ingratitude envers la vie, quelle méchanceté envers l'humain.. On pourrait en parler des jours, on pourrait disserter dessus, tu souhaites qu'on en face plusieurs chapitres ? Tu penses que ça changera quelque chose deux lignes de plus dessus ? Ferme ta gueule.

Ferme véritablement ta gueule, accepte ça, devient pragmatique objectif, voit la valeur des choses dans ce qu'elles sont vraiment. Être pauvre mais entouré ? Tu m'dégoutes. Les interactions sociales ? Quelles pertes de temps, tais-toi et écoute de quoi les gens parlent autour de toi, j'ai aucune tolérance pour ces fils de putes, ils sont mort dans l'oeuf. Jean-Jacques Rousseau dans son immense intelligence que toi, petite trainée tu ne connais pas simplement parce que tu préfères les top topitos et les storys snap chat à l'enseignement d'un livre conséquent sur la nature humaine disait "L'Homme est un animal social" il avait raison. L'Homme est un animal. Un foutu animal et j'en suis le parfait exemple.