Chapitre 529 - La mélodie de l'amour.
J'ai aimé pouvoir y croire , pouvoir savoir que j'avais la possibilité , l'infime chance que la vie m'avait donné d'imaginer , un instant ce que je pourrai ressentir , au fil d'une émotion qui traverse tout mon corps , transperce mon coeur , se faufile lentement le long de mes veines comme un nectar divin qui envahirai mon sang , chaque parcelle aussi ridicule soit-elle de mon être. Mais la vie avait su imaginé ce que moi-même je n'avais jamais osé inventé loin de là dans mon monde. Je n'avais plus de haine , plus de sens à ma rancoeur , mon coeur qui ne battait alors plus que pour la passion victorieuse de vaincre , venait de lâcher littéralement tant d'années silencieuses , d'exécution privatisé d'émotion que j'avais froidement assassiné.
J'ai laissé le temps d'un instant mon corps vivre , ressentir mon sang bouillant de plaisir s'en aller de mon coeur pour y revenir le souffle suivant. J'ai accepté que la vie vienne en moi , dans tout ce qu'elle avait de plus grand , de plus audacieux et difficile à faire comprendre. J'ai laissé la passion dévorante de mon objectif digéré la superbe victoire totalement improbable qu'elle était. Mon esprit quand à lui , s'était satisfait d'un léger sourire et d'un espoir de plus à fonder dans l'humanité , ne soudoyant alors qu'à l'unique et stricte vérité qui laisse même le plus rêveurs des pragmatiques d'accord , que tout est possible quand on le veut.
J'eu senti alors une grande tristesse me parvenir jusqu'au cheville , celle de l'ignorance des autres à être capable de grandes et ambitieuses choses. J'aurai voulu partager ce que j'ai pu ressentir avec l'univers tout entier , dans ce que ses étoiles et ses galaxies ont de plus beaux à offrir. J'étais apaisé. L'incendie en moi venait de prendre fin , le feu me ravageant la poitrine était prompt à partir d'ici peu dans les quelques braises qu'il allait laissé sur son chemin. Nostalgique d'une passion qui m'a habité bien plus que je n'aurai pu supporter moi-même ma stupide existence , je venais d'être le tout premier , acteur , spectateur , témoin .. Peu importe d'une réussite. Moi la grande carcasse inconsolable , moi l'épave qui ne trouvait refuge que dans la tristesse morbide de me savoir mourant jour après jour, je venais pour la toute première fois de ma vie, crée ma propre lumière. Une fine et soyeuse étincelle chaude , non plus brûlante et destructrice comme ce feu impur noyé de haine de vaincre.. Au milieu de cette terre brûlée , devenue sombre.. Cette étincelle était et allée persistait contre le reste d'un saccage de violence , et de déchirure , d'espoir brisée , elle allait combattre à son tour la bête démoniaque que j'avais crée par erreur.. J'étais et je suis certain qu'elle allait le réussir. Car aujourd'hui cet étincelle est un léger cristal , fin , doux , et plus soyeux qu'auparavant , brillant d'une lumière jaunâtre , plus fragile qu'un n'importe quelles porcelaines du monde , elle habitait en elle ; la mélodie de l'amour, capable d'aimer l'amour qui avait sombré et devenu une haine noir d'amertume.
J'ai alors du creux de mes mains , pris avec la précaution la plus vitale ce léger fragment , ce cristal qui en lui contenait en puissance tout un monde. Il éclairait les ténèbres dans lesquelles le monde avait sombré après la chute diabolique de cette gargantuesque flamme qui régnait en maître. Là au loin , l'ont ne voyait rien , le cristal dans mes mains , j'ai senti sa chaleur chaude , rassurante refaire vivre petit à petit mon corps , pleurant sans cesse de tristesse , de joie , dans une émotivité ultime , jusque là jamais atteinte , je marchais serrant avec amour ce fragment en direction de la mort de cette flamme qui était la reine de mon monde durant tout ce temps.. Le pied sur le sol , le visage inondée.
J'utilisa une de mes mains pour faire un petit trou dans cette terre encore chaude de passion , en gardant soin de bien tenir de l'autre ce cristal qui scintillait légèrement plus. Toute cette force dans ce cristal capable de détruire en un toucher l'absolu forteresse que je m'étais destiné à défendre seule , me rendait alors plus sensible à l'émotion qu'une enfant.
Une fois que j'eu posé délicatement le cristal dans cette terre , à l'endroit même de la naissance de ma passion , je le recouvris d'une couche légère et encore brûlante de terre. Me relevant je pris la décision de quitter cet endroit , ce champ de bataille , pour une durée que le temps ne sait encore calculé, afin de donner le temps , la patience , et la force nécessaire à ce cristal qui venait de naître d'un miracle victorieux de finalement faire de mon monde ; quelque chose que je n'avais jamais osé imaginé , quelque chose de beau.
J'allais tourné le dos à mon monde saccagé , transformé en bataille , en une guerre d'usure entre les obstacles et mes émotions , en résultait alors ce cristal , la décision de le laisser au milieu de ça ne venait étrangement pas d'une réflexion prise longuement , en le touchant , j'ai ressenti comme le "devoir" de faire ce que je venais de faire. Foulant mon dernier pas du haut de cette montagne qui cachait ce vaste fossé dans lequel une grande bataille existentielle de mon être venait d'être livrée , j'eu le cran de me promettre une chose ; celle de ne plus utilisé ma forteresse comme un lieu de défense solitaire , mais d'attaque , et d'accueil.
Mais avant tout ça , je devrai faire l'insurmontable , m'aimer , apprendre à m'aimer. En attendant , aujourd'hui je venais de récupéré mon humanité , un fragment de moi. Le plus important.
Sur le chemin de mon être , j'eu l'audace de me demander si .. Si le cristal n'était pas simplement l'amour que je m'étais défendu d'avoir.. Qu'allais-je faire en attendant la construction de mon .. nouveau monde..
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