mardi 7 mars 2017

Chapitre 657 - La culture de la nostalgie






Encore ce souffle de vie, cette tentative de rêve qui s’accroche à ma tête comme une petite fille à sa balançoire un après-midi d’été tandis que son père l’a regarde d’un air condescendant. C’est le karma qui fredonne à mon oreille dans le cas présent, comme un torrent contre lequel je ne peux pas lutter, une vague de souvenir, puis une autre, les unes après les autres qui tentent de me noyer comme pour me demander si je suis bien conscient d’être en vie. De faire partie de cette vie. Je n’ai pas l’air de la chanson que me murmure le karma elle paraît plaisante au premier abord et pourtant ça reste toujours la même interrogation sur ce qui s’en suivra, sur ce qui a été. Est-ce réellement une tentative de rêve ou simplement un sursaut de nostalgie ? Un regain tapis dans l’ombre qui attendait l’instant parfait pour oser faire le kamikaze et qui à première vue tente en vain quelque chose qu’il réussi.

Je n’ai plus pied, et ma tête petit à petit se fait lourde, mon regard vide accroche à ses images dans ma tête, ses sensations qui sont encore inscrites dans mon corps, dans mes mains. Le soleil chaud de l’été dernier, le froid matinale embrassant mon visage à la sortie de mon appartement ou le temps pluvieux d’un Mardi soir de l’automne dernier… Les saisons se dessinent sur ma peau et façonnent mon corps d’émotions qui des années plus tard s’y sentent comme chez elles, j’héberge en moi des tableaux d’émotions, des morceaux de souvenirs qui m’assaillent le moment venu d’un flashback qui m’emporte loin de tout, loin de ça. Loin de cette nuit. C’est l’heure. La vingt-cinquième heures, et je m’y perds encore pour me retrouver demain au petit matin, perdu comme un lendemain de soirée qui aurait mal fini et où j’aurais tutoyer la cuvette des toilettes la main sur le crâne je soupirais comme les centaines d’autres fois « Encore trop tard, c’est toujours trop tôt. »




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