jeudi 15 novembre 2018

Chapitre 702 - Arrogant








L'arrogance est ce goût amer que certains ont d'avoir l'amour propre touché en son coeur, il est la rage de ne pas accepter la réalité des capacités et de se bercer d'une illusion plus plaisante à tel point qu'il est indéfectible pour celui qui l'obtient, de penser que l'illusion est réalité. C'est pourquoi quand les deux se rencontrent, l'un s'agenouille à l'autre, et autant faire simple pour dire que la réalité n'a jamais mis un genou à terre. C'est de cette conséquence issu que l'esprit dans un mal-être persuadé d'une tromperie se refuser à l'accepter, parce qu'il est plus confortable de se dire que cela est faux que d'accepter l'erreur, car l'erreur est à ses yeux d'avoir eu tord, alors que l'erreur objective est d'avoir surestimer ses capacités.

L'arrogance c'est une surestimation de soi lié à un défaut d'amour propre qui a pour origine un besoin palliatif de se sentir en confiance, à l'instar d'une recette de cuisine où les doses sont respectés, c'est ici le problème de dosage qui est, mais que peut-on dire à quelqu'un qui n'en a jamais reçu ? Trop n'est pas assez pour ceux qui ont été privé un jour de quelque chose qui pouvaient les aider à se définir. Comme on crée notre chance, on crée nos forces et renforce nos faiblesses.

L'arrogance est ce goût violent de vie que d'autres ont. L'arrogance de vivre, l'arrogance de rêver et d'avoir pour ambition de dépasser la masse qui critique pour critiquer, qui divise pour rendre seul. L'arrogance d'y croire c'est d'abord le premier pas vers la détermination, mais le chemin vers la détermination éloigne parfois ceux de la discipline. On va n'importe où sans discipline. L'arrogance à ce stade est un droit, arraché de la main par ceux qui plus que de le réclamer le réclame pour vivre. L'arrogance de vivre naît de la déchéance d'une chose par autrui, c'est l'affrontement d'une autorité autre que soit sur ce que l'on est et mérité. L'arrogance c'est de remettre en cause une autorité, c'est aussi aller au-delà des conventions sociales dans ce qu'elle nous défini. Sortir de sa boîte et être ce que l'on a envie en rappelant que roi comme esclave les conditions d'Homme sont les mêmes.

C'est cette arrogance qui est insupportable, ce bel affront qui rappelle à ceux du premier ordre l'amertume de l'existence de leur arrogance. Ni dieu, ni roi, juste des Hommes car à la fin d'une partie d'échec le pion et le roi finissent dans la même boite. Ce sont les vanités, ces oeuvres d'une beauté sans nom qui définissent le mieux l'arrogance de la condition humaine. Voué à mourir mais pas sans l'arrogance de vivre un jour de plus.


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