jeudi 21 février 2019

Chapitre 705 - Il y a des heures qu'on nous dérobe





Tout serait plus simple si elle ne me manquait pas. Mes réveils seraient en effet moins difficile et moins lourd ne serait-ce que de l'idée de devoir débuter une nouvelle journée sans sa présence, de ne pas avoir sa main passant dans mes cheveux, de pouvoir déposer mon visage sur ses cuisses. Mes journées seraient animées par les pensées que j'aurai davantage à son encontre me demandant quand est-ce que je la verrai, d'attendre un signe, une réaction. De la quitter au matin devant la porte et de prendre le temps de faire semblant de marcher en direction du métro pour attendre quelque instant et me retourner pour la voir s'éloigné le long du boulevard débutant sa journée elle aussi, le sourire au lèvre je la regardais en disant avec le sentiment d'avoir des ailes sur le coeur que c'est elle que j'aime et rien d'autre. Mes journées difficiles seraient plus simple, je m'énerverai à tord en sa présence et certainement contre elle, et je chercherai mille et un moyen de m'excuser en lui offrant son dessert préféré, des papouilles ou un délice. Je mentirai si je disais que mes nuits sont merveilleuses dorénavant, je n'ai plus ses cheveux qui me dérangeait dans mon sommeil. Je n'ai plus son rire ou son ton d'agacement le matin quand je ne me lève pas. Je n'ai plus de message à l'improviste, je n'ai plus personne à regarder, comme un écho qui se perd dans ce qu'il est. Je n'ai personne qui m'attend le soir en se préparant à manger ou en se demandant ce qu'elle va pouvoir manger avant d'opter pour un tout sucré. Je n'ai personne sur qui posé mon regard durant mes nuits de travail ou mes devoirs tardifs sur mon bureau, où avant je n'avais qu'à lever la tête pour la voir dormir dans mon lit paisiblement et l'entendre parfois me demander de venir me coucher. Je n'ai plus personne qui me réclame un câlin avant de dormir, à qui j'avais promis de tout les soirs lui en faire un sans jamais réussir à tenir cette promesse convenablement. Je n'entends plus personne le matin se plaindre d'avoir mal dormi, d'être en retard, de ne pas vouloir aller en cours, de ne pas vouloir que cette journée commence. Je ne rentre plus sur le qui-vive en la voyant de rare fois dévorer sa tartelette à la framboise et qui prise la main dans le sac se met à avoir un sourire nerveux en prétextant avoir eu une journée terriblement éprouvante. Je n'ai personne avec qui faire les courses, me contenter de faire semblant de prendre des articles et d'attendre à chaque coin de rayon de pouvoir la regarder, je n'ai plus personne qui matin, midi, soir me demande ce que j'ai parce que j'aurai le regard trop insistant.. Le regard trop amoureux de ce que j'aime sous les yeux. Vraiment tout serait beaucoup plus simple si elle ne me manquait pas, les choses seraient plus faciles. Je suis au courant de ce que j'ai à faire pour réussir à surpasser ce chagrin, je dois abandonner mes émotions et laisser le passé être le passé est-ce vraiment si difficile que ça ? Je dois juste tout oublier de ce qu'il s'est passé et accepter que ça n'est et ne sera plus présent à l'avenir. Je dois juste faire avec, et est-ce vraiment si difficile que ça ?

C'est impossible je ne suis pas lassé de t'aimer, parce qu'à chaque fois mon coeur me renvoi tout ces souvenirs et je t'aime encore plus fort, et ma colère ne cesse de croître elle aussi, je ne peux pas faire autrement. Je t'ai dans le sang, et j'adore et déteste ça tellement fort parce que, tout à partir d'un certain moment, me ramène à toi. Que serait devenu mes jours ennuyeux sans toi ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire