Je poursuivais les traînées de vapeurs que mes souvenirs voulaient bien laisser d'eux derrière le passage que j'étais supposé faire. J'ai fais ce petit pari, au fond d'un train, un soir de Novembre, il neigeait alors sur le chemin. Le train, fonçant à travers l'obscurité. Buée sortant de ma bouche, je m'étais mis au défi de poursuivre et de capturer chaque moment de mes souvenirs, qui se voulaient être joueurs, en disparaissant sans cesse de ma mémoire, pour se cacher dans un endroit plus profond, et difficilement moins sondable par mon âme.
J'ai parié à cet instant, que j'allais apprendre à nager à travers les vagues de l'océan que protégeait mon cœur, j'ai juré que j'apprendrai à plonger dans ses profondeurs, et j'ai clamé que j'aimerai ce que j'y découvrirai. L'océan noir, m'a aimé, et j'ai appris à l'aimer, il est devenu plus clair à mesure que je m'aventurais profondément en lui. J'y ai redécouvert, tout les souvenirs, les odeurs, les paroles que l'on m'avait fait oublié, tout les instants où mon esprit s'était nourri, grandi, pour devenir ce qu'il était à présent. J'avais, par mes voyages au fond de moi-même, refais le lien, entre l'origine et ce que j'étais. J'avais atteint l'origine, l'aspiration et l'inspiration.
Oui, ce soir de Novembre j'avais parié que je pouvais me retrouver, c'est ce qui est arrivé. Nous avons beaucoup ris, et finalement, l'on s'est apprécié l'un l'autre. Moi, et cet enfant.
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