mercredi 20 mars 2013

Chapitre 341 - Qu'on ajoute deux lettres à Paris ; et c'est le paradis.






Il fait moins froid qu'hier , je viens te chercher un soir de Septembre  à la Gare Du Nord , je n'ai pas pris la peine de te donné de nouvelles pendant tes vacances. Je me suis préparer , et je suis prêt. Prêt à te dire des choses qui vont te bouleverser , te changer , te faire mal. Depuis que j'ai rencontré cette fille , je ne pense plus qu'à elle , elle hante mes pensées , elle s'imprime en moi comme de l'encre sur du papier.Et toi , toi t'es passée du rôle de petite copine au rôle de fantôme qui m'accompagne.

En Août , j'étais chez une de tes amies , toi tu venais lui rendre visite et pour la première fois je te voyais , tu venais l'aidé à passer une mauvaise passe , moi à la rassurer. On s'est croisé à la porte d'entrée quand je t'ai ouvert , puis on a rit ensemble avec notre amie. " - Je vais m'allumer une cigarette, tu veux venir ? " "- Non merci je ne fume pas. " " - Mais tu peux tout de même m'accompagner ? " . Ca a commencé aussi facilement que ça. On se plaisait , du moins pour moi c'était clairement ça , tu m'attirais. La discussion était déjà faite : "- Toi aussi t'es étudiant ? Oh en lettre ? Moi en scientifique ! "

On passera des moments ensemble pendant l'été pas loin de Nice. On se baladera dans la ville la nuit , avec un air à demi chaud qui nous enroulait le cou . Toi m'enlassant le bras , moi souriant à une nuit qui n'en finissait pas. On finira nos soirées sur un début de plage , les pieds dans le sable. On faisait des soirées avec tes amis , feu de camps , et racontage d'histoire au menu.

Tu m'excitais déjà pas le premier soir " - J'ai connus des mecs meilleurs que toi. " Impossible de réveiller l'instrument de guerre , et encore moins que tu me sortais ça. Quand j'ai par miracle réussi , un soir , c'était horrible. Tu ne bougeais pas , une étoile de mer , j'ai l'impression de faire l'amour à un zombie, tu lâchais un orgasme monstrueux , un beuglement de vache.. Tu convulsais et moi j'étais obligé de simuler.

Quand par la suite tu te fais une de ses nombreuses nymphomanes , putes , chaudasses , tu te demandes bordel de merde comment t'as pu autant te retenir alors que des lionnes attendent d'être satisfaite. Mais la traîné , la salope du pieu , impossible de lui faire confiance. Elle pourrait s'enfiler le premier pénis sur le trottoir.

Je passais de merveilleux moment avec toi , qui liait plus nos âmes que nos deux corps , nous avions des discussions profondes , mais trop moraliste , toujours à me parler de la faim dans le monde , des inégalités mondiales et des problèmes géo-politique.. C'était amusant au début , et j'y rentrai avec plaisir dans ce genre de débat , mais tu te répétais de trop , pour au final ne rien dire d'intéressant ni de spécialement constructif , tu finissais par camper sur tes positions empêchant le moindre avis qui n'aille pas dans ton sens. Un peu plus de laisser , et plus d'ivresse , de dérision , et de folie nous aurait rendu parfait toi et moi.


Gare du Nord , Boulevard Magenta 20h10. Tu sors. Je te vois. Tu viens vers moi. Je ne t'embrasse pas. Tu comprends. On marche. On re-rentre dans la gare. "-Alors tu vas bien?" La foule de voyageur nous entourant , nous bousculant , faisant un bruit monstre , on croyait que la vie défilait devant nous. Se jetant sur la bordure des quais comme un banc de poisson sur son appât. "- J'en ai marre , qu'est-ce que tu veux faire ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? Exprime-toi. Dis quelque chose , n'importe quoi , mais dis quelque chose , ne me laisse pas seule dans le silence, je t'en prie." On sort de la gare , je regarde au loin la tour Eiffel.. Pourquoi est-elle toujours aussi magnifique.. Je lâche un soupir et :

Je ne t'aime pas. Je préfère qu'on arrête . Milieu boulevard Magenta , les voitures nous frôlent , un léger redoux s'installe, le temps s'arrête. 20h40. Les lumières des lampadaires s'allument. C'est la fin de l'été. Cette fois-là , c'est à moi de te quitter.

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