J'ai pleuré, sans raison. J'ai pleuré, et j'ai pleuré, pleuré, pleuré. A en avoir mal à la gorge, à en avoir les yeux secs. A n'en plus réfléchir. C'était de trop, j'avais surestimé mon coeur. Je pensais pouvoir le faire seul, parce que j'y étais habitué, parce que je trouvais ça normal. Mais je l'ai surmené. J'ai abusé de lui, tout comme j'abuse toujours de tout, à contenir, contenir sans jamais déverser quoi que ce soit que de fausses illusions. Comment peut-on faire pour rendre plus faux que ce qui l'est déjà n'est-ce pas ? J'ai cru avoir les épaules assez solides, et c'était pourtant le cas, mais j'abuse toujours dans l'émotion. Toujours à taire, à rendre silencieux se qui devrait normalement hisser un gémissement. Alors j'ai pleuré, pleuré à vouloir m'en remettre à la grâce du ciel. Pleuré à en insulté le monde. A m'en vouloir, puis à rire de ma situation. J'en ai voulu au monde de n'être qu'un idiot. Je me vidé, vidé seul et loin de ce qui pouvait contenir mes larmes. Les hommes se cachent pour pleurer, mais je ne suis qu'un enfant qui parfois en fait trop. Je ne me plaint pas, et je fais ce que les autres trouvent difficile et que moi je trouve facile. Parce que j'ignore le poids des actes, et des conséquences sur mon coeur. Parce que je fais passé ce qui est avant ce que je suis. Et mon coeur, mon corps ne le supporte pas. Alors j'explose quelquefois, à trop me surestimer dans mes agissements, n'ai-je pas le droit d'être que ce que je suis ? Est-ce trop minable ? Alors je pleure, et je me dis en souriant que l'on ne joue jamais, que quand on prend le rôle de ce que l'on est pas. Je me perd sans me retrouver et mon coeur ne le supporte plus. Mais moi je ne le sais pas. Je ne le sais pas parce que quelque part, dans ce monde, à un instant donner dans une situation antérieure.. Je me suis abandonné à mon tour. Parce que c'est ce que tout le monde fait pas vrai ? Partir. Les gens nous quittent toujours, et c'est ce que j'ai fais avec moi. Je me suis abandonné. Et je pleure encore mais je ne le sais pas, je ne m'en rend pas compte, parce que mon corps ne m'intéresse pas. Parce que j'ignore cette sensation. Parce que je suis capable d'ignorer certaines de mes douleurs, et faire abstraction de mes émotions. Je suis un monstre. Et mon coeur ne le supporte pas. Les gens partent. Toujours. Et ça n'est pas ça qui nous tue à petit feu. C'est juste, de ne pas savoir quand ils le feront.

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