dimanche 19 novembre 2017

Chapitre 679 - Aisance d'une âme





L’hiver au bahamas doit être somptueux, j’imagine un 32°C sur une plage au sable blanc, fin et soyeux, une mer plus bleutée qu’un saphir taillée de chez Cartier. Un vent exotique à la limite d’une caresse, un air de monoï et pourquoi pas une tequila sunrise avec l’emblématique parasol trempé dans le verre. Il en faudrait presque peu pour se sentir à l’aise en vacance, les vacances ne sont pas mon fort. Je fais partie de ces personnes qui par obligation je dois l’avouer, n’apprécie que rarement les vacances, non pas que je n’ai pas de destinations rêvées, à quelques exceptions près encore une fois, j’ai juste la nécessité de faire de ma vie, une vie où je n’aurais pas besoin d’aller en vacance, non pas que j’aurais nécessairement l’imprudence de faire de ma vie un havre de vacance, uniquement les vacances ont pour but de mettre notre vie en pause le temps d’un repos, d’une mise au point et c’est sur ce point que je ne n’accepte pas le sens même des vacances. Mettre notre vie en pause est une idée affreuse, au même titre que d’éviter les problèmes, le concept selon lequel prendre de la distance pour sauter plus haut est ridicule, car il ne marche que dans des circonstances favorables. Inutile et surtout impossible de prendre de l’élan quand on est dos au mur.

Le voyage se fait avant tout dans la tête, c’est l’esprit qui vogue et non le corps, c’est l’idée qui germe et non la beauté du paysage. C’est l’idée de la grandeur du monde qui nous pousse à vouloir nous déplacer mais que devrait-on dire de l’univers dans ce cas ? On ne part pas en vacance parce qu’on a envie de voyager, mais parce qu’avant tout on suffoque de l’oppression de notre vie active. Les fleurs du mal ? Ça vous dit quelque chose ?

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