L’hiver au bahamas doit être
somptueux, j’imagine un 32°C sur une plage au sable blanc, fin et soyeux, une
mer plus bleutée qu’un saphir taillée de chez Cartier. Un vent exotique à la
limite d’une caresse, un air de monoï et pourquoi pas une tequila sunrise avec
l’emblématique parasol trempé dans le verre. Il en faudrait presque peu pour se
sentir à l’aise en vacance, les vacances ne sont pas mon fort. Je fais partie
de ces personnes qui par obligation je dois l’avouer, n’apprécie que rarement
les vacances, non pas que je n’ai pas de destinations rêvées, à quelques
exceptions près encore une fois, j’ai juste la nécessité de faire de ma vie,
une vie où je n’aurais pas besoin d’aller en vacance, non pas que j’aurais
nécessairement l’imprudence de faire de ma vie un havre de vacance, uniquement
les vacances ont pour but de mettre notre vie en pause le temps d’un repos,
d’une mise au point et c’est sur ce point que je ne n’accepte pas le sens même
des vacances. Mettre notre vie en pause est une idée affreuse, au même titre
que d’éviter les problèmes, le concept selon lequel prendre de la distance pour
sauter plus haut est ridicule, car il ne marche que dans des circonstances
favorables. Inutile et surtout impossible de prendre de l’élan quand on est dos
au mur.
Le voyage se fait avant tout
dans la tête, c’est l’esprit qui vogue et non le corps, c’est l’idée qui germe
et non la beauté du paysage. C’est l’idée de la grandeur du monde qui nous
pousse à vouloir nous déplacer mais que devrait-on dire de l’univers dans ce
cas ? On ne part pas en vacance parce qu’on a envie de voyager, mais parce
qu’avant tout on suffoque de l’oppression de notre vie active. Les fleurs du
mal ? Ça vous dit quelque chose ?

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