lundi 20 novembre 2017

Chapitre 680 - Magistral







C’est en vivant en permanence dans l’ombre que l’on reconnaît la force de la lumière. C’est en se privant de chaleur, que la moindre flamme nous paraît être un incendie, on ne combat pas le feu par le feu, on ne prends pas conscience d’être heureux quand nous le sommes, seulement quand ça s’arrête à la manière d’un spectacle dont les rideaux tombent à vos pieds, la scène se vide, les lumières unes à unes s’éteignent et vous prenez conscience que ce que vous voyez devant vous s’arrête. C’est de même pour la joie, elle n’est que passagère dans le coeur des gens, ce qui donne toute sa saveur à la joie c’est la tristesse que l’on ressent avant son apparition. L’ampleur d’une réussite se mesure à toutes les fois où vous avez dû souffrir et échouer pour l’obtenir, une réussite n’est pas simplement une réussite, elle est un franc succès quand elle correspond à une multitudes d’échecs qui brique par brique se construit.

Les vanités me sont tout spécialement attractive, elles répondent avec une aisance et une beauté magistrale à cette règle du « souvient toi que tu vas mourrir » ou que tu es déjà mort. La règle du temporaire portée à son paroxysme par la beauté de la peinture qui perdure et qui dessine à travers le temps la volonté du maître rongée par cette vérité effroyable de savoir que nous sommes déjà mort et que seconde après seconde nous cessons déjà d’exister. Je doute humblement, que ceux qui ont toujours exister auprès d’un feu en permanence ou face à la chaleur de la lumière connaissent tout le mérite et l’importance qu’il y en a, à tirer. Nous ne chérissons jamais plus fort les êtres que nous aimons qu’une fois effacés.



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