mercredi 6 novembre 2013

Chapitre 441 - Photographiquement modélistique








Les choses à regarder :
- Le flou derrière le sujet
- Les détails des boucles des cheveux blonds
- Le croisement des jambes
- Les rayons du soleil sur la gauche (plutôt bien pour faire grimper le IOS)
- La courbe du bras droit qui tend sur la droite à sa fin
- L'ombre des chaussures
- Les derniers doigts qui gardent le sac
- Les courbes de vie par le caban
- Le haut des cuisses
- Le début du bas de la jambe

Les choses que la plupart voient :
- Une fille
- Une ville
- Des Louboutins
- Une "bonne"
- Une fille jolie
- " Elle est bien habillé "


Les habits/photos :
- Mettre des gants noir quand on porte un caban clair , c'est une tâche noire sur une feuille blanche. C'est une erreur à première vue. A première vue , parce qu'il suffit de réfléchir pour savoir que c'est un choix pour attirer l'oeil sur les mains , les poignets et donc facilité plus rapidement la vision sur le petit sac luxueux. Le choix des gants n'est fait que dans un seul but. Celui d'emmener le regard sur le sac. Ce n'est donc pas une erreur mais un " charme ". On enlace la curiosité avant de présenté ce que l'on veut montrer. C'est une erreur quand on ne sait pas mettre , ou que l'on ne met pas de chose en valeur. Mais le choix ici est parfait puisque le constraste est brutale. Le beige neigeux contre le noir attire immédiatement . Et rend donc l'intérêt du sac plus accessibles. Le vêtement le plus important de la photo est donc bel et bien le sac. Mise en valeur par une technique vieille comme le temps. En y rajoutant le blond de ses cheveux on a quelque chose de plus noircis qui rend la silhouette plus mystérieuse qu'elle n'y parait. Le noir c'est classe et sobre , n'oubliez jamais.

- Un bonheur pour Christian , un malheur pour mes yeux. Les Louboutin sont décidément partout et font mouiller les pucelles et gémir les clochardes en manque de luxe. Comme à son habitude dans l'univers de la mode , ce n'est pas parce que c'est connu que c'est bien , une preuve avec le défile de mode annulé de Kanye West . Il n'aura surement pas son mot à dire. C'est pas parce qu'on pèse quelques millions qu'on peut se permettre de mettre des Nike avec un costard. Les Louboutins .. Une paire de chaussures à cinq cent billet et on entend déjà les gémissement des attardées. Heureusement qu'elles ne connaitront jamais les Escarpins de chez Prada , sinon on aurait le droit à un orgasme pour 10 ans. Bref , je n'aime pas les Louboutin c'est dit. Mais je sais être bon perdant , et le dessous rouge fait toujours son effet. Le choix de ces chaussures est d'ailleurs choisi pour ça. On a la Venus d'Argent pour Rolls Royce , Le Taureau Dorée pour Lamborghini , Le Cheval pour Hermès , Le C croisé pour Chanel. Le " Milano " pour Prada. Medusa pour Versace et Louboutain à son dessous rouge. Sa marque de fabrique. Simple et efficace (très peu sur moi alors.) Le rouge permet d'avoir un regard adoucis sur la chaussure et surtout de s'intéressé au bat du sujet. Les Louboutins noirs pour permettre aux gants de s'assembler (si ils s'étaient retrouvés seul , là ça aurait été une erreur monumentale : peine capitale pour la blondasse c'est net) , permettant aussi la longévité sur le legging (un legging en hiver... bref) . Médaille d'honneur au contraste naturel , dû à l'excellent photographe , les rayons du soleil arrivent sur les cheveux mais aussi sur la moitié du legging , ce qui rend la chose paradoxalement moins noirs et adoucis donc le regard , permettant d'admirer ses jambes sans la moindre accroche de contraste au passage. L'angle de vue permet l'ultime contraste le lumineux sombre; un côté sombre , un côté clair ce qui rend le sujet excessivement très beau. Les talons fin (trop fin?) permettront d'accentuer la finesse du sujet. Sachant ses habits on s'imagine l'hiver et donc la fraicheur , rendant le sujet plus fragile , plus doux à regarder. On s'accorde au détail. Le soleil est ici le maître absolu. Il domine , déforme , forme et montre des aspects que la photo n'aurait pas eu sans. L'ombre des pieds et du modèles de chaussure est particulièrement bien faite , perpendiculaire au sujet et parallèle aux dalles. Le flou ambiant , le décor , et les sujets flou sur le côté font l'impression de " photo de tout les jours " . Mais ne rêvez pas , on ne fait pas de photo comme ça tout les jours. On en fait peut être même pas. C'est dans la sobriété et dans le lumineux que l'élégance de cette photo se dévoile. On ne voit pas le sujet , on ne sait qu'une chose , une femme dans la rue , par une matinée d'hiver New Yorkais se rendant quelques part. La photo est trop nette pour avoir été prise en amateur , et trop cadrer pour être arrangé. Ce n'est pas une photo préparée , elle a clairement été prise sur le vif , de près , par quelqu'un assis ou reposer sur une bordure avec un objectif. 8m minimum ,  15 maximum , les détails sont optimales. Le photographe ne connaissait pas le sujet ,et ne le connait surement toujours pas. A ce niveau ce n'est pas un photographe mais un " artiste " . Appelons ça : la beauté du quotidien.

Ce que l'on pourra dire :
" Elle est jolie la fille. "

Ce qu'on dira:
" Elle est belle cette photo. "

Ce qu'on ne dira pas parce qu'on ne le sait pas :
" Photo prise par un photographe urbain très connu. "


Le temps que vous avez prit à regarder la photo : 2 - 4 minutes.
Le temps que j'ai pris : 2 h 24.


Tout est une question de ce que l'on s'accorde à voir ou non. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire