samedi 1 avril 2017

Chapitre 660 - T’enchaines des phases qui n’ont aucun sens un peu comme ta vie.






Tout foutre en l’air, te dire que je t’aime mais juré allégeance à l’aventure, aux risques. Disparaître comme si plus rien ne comptait, comme si demain était tout ce que nous voulions. Vomir tes illusions, se barrer loin des espérances d’autrui. Vouloir transformer le monde et se contenter de changer de photo profil. Choquer les habitudes et utiliser des hashtags, avoir le goût du risque et le faire sans capote avec une inconnue, avoir un désir de reconnaissance et voir le nombre de like grimper en flèche. Finalement se dire de tout remettre au lendemain, et puis pourquoi pas bâtir des projets qui ne verront jamais le jour ailleurs que dans notre tête, tenter quelque chose en espérant pouvoir répondre à la question : qu’est-ce que t’as foutu de ta vie ? Sans avoir à bégayer. 

Regarder autour de toi en espérant ne rien rater, l’essentiel pourrait te manquer de peu. Déprimer en pensant à tout ce que tu aurais pu faire et que tu n’as pas fait, sourire pour tout ce que tu as fais que tu n’aurais jamais penser faire. Te plaindre de manque de pizzas, de série, d’amour, de sexe, d’argent, de projet. Tu t’ennuies dans ta vie comme un chien qui boufferait ses couilles, parce que les queues sont so 2002. Te demander comment devenir quelqu’un de bien, éclater de rire parce que t’es un cas désespéré, à deux doigts d’écrire sur google « comment bien se suicider » tu glisses sur un site porno avec bien plus d’action que dans ta vie. Tu préfères les fêtes de noël au sexe tout simplement parce que ça arrive plus souvent, tu débites des phrases sans queues ni têtes, sans queue ni levrette. On te prend pour un fou, un allumé du cerveau parce qu’on comprends pas ce que tu veux dire, ce que tu veux communiquer et c’est ça le plus dur, de capter quelqu’un qui te comprends comme tu capterais le wifi de ton petit copain.




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