lundi 17 avril 2017
Chapitre 662 - Aime-moi je te lis
Et si demain de tout ça il ne restait rien, de quoi pourrions-nous parler. Comment pourrions-nous aborder tout ce temps passé, ce grand vacarme auquel il faudrait se résoudre à donner un nom ? Qui cela intéresserait ? Les férus d'histoire ? Les analystes ? Qui s'occuperaient de nous et que diraient-ils de nous ? De nos vies, de nos existences ? Tout va si vite dans un monde que je ne reconnais pas, et la faute à qui. Je passe trop de temps dans le miens pour voir que celui-ci avance. Et si demain de tout ça il ne restait rien que dira-t-on pour s'en rappeler ? Pour dire que nous étions et que cela à exister.
On souhaite rendre les choses plus simples, à tel point qu'on ne veut ni problème ni prise de tête mais l'horreur c'est que nous sommes le coeur du problème et tout les maux du monde ne sont qu'une tentative désespérée de la vie d'être la solution.
La magie de Loveless, c'est d'être comme le vin, certains chapitres à mesure que le temps nous terrasse prennent un impact considérable et font échos parfois en ceux qui les lisent. D'autres au contraire sont comme un ex que l'on aurait préféré ne jamais recroiser tant son goût âpre et amer nous traumatise. Les écrits font partie des rares choses qui à l'inverse de promesses, ou de paroles d'une superbe femme; ne disparaissent pas.
Avec ce projet c'est toujours la même rengaine, est-ce que certains qui me lisent prennent leur petites habitudes ? Lisent-ils mes articles au matin devant un déjeuner, au midi, durant une pause cigarette ou même le soir avant de se coucher ? Qui sont-ils et surtout sont-ils les même qu'au début ? Il est navrant de voir à quel point je peux être sensible à l'idiotie d'imaginer quelqu'un prendre de l'intérêt à cette oeuvre. Moi j'en conçois et c'est bien là tout ce qui compte, j'aimerais qu'à ma manière mes mots comptent pour quelqu'un, tout comme ce qui m'inspire compte pour moi.
On ne se parle plus, mais je pense honteusement, à toi.
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