Et peut être que j'aurais le coeur brisé. Peut être même que ça me fera mal à m'en broyer l'âme. Peut être même que j'en aurais peur toute ma vie. Peut être que je fais là une erreur qui va me hanter jour et nuit. Mais.. Je ne peux pas laisser des "peut être" définir ma vie et dicter mon existence. Ca n'est décemment pas raisonnable. A la sagesse de l'indifférence j'ai toujours su me risquer à la folie des passions.
jeudi 23 juin 2016
mardi 21 juin 2016
Chapitre 644 - A ce que nous aurions pu être
L'infinité n'est pas dans le temps. Elle est dans la profondeur des choses.
Elle se trouve dans la capacité d'être conscient et reconnaissant du moment.
Être conscient que ça ne se reproduira jamais plus d'une fois.
Être reconnaissant que ça se soit produit au moins une fois.
À tout ce que nous aurions pu être. Ensemble ou séparé. Endormi ou éveillé. Se tenant la main dans la rue, ou s'agrippant le bras au cinéma. À tout ce que nous aurions pu faire ensemble, ces nuits à se parler en passant par ses journées à se regarder dans le fond des yeux à admirer l'âme de l'autre. A flirter avec son esprit, à ressentir ses pensées. À tout ces moments que nous aurions pu crée, uniquement entre nous, dans une ruelle sombre, moi te volant tes premiers baisers, tes premiers rires. Ton premier sourire. À toi devenant mon bonheur, ma joie. Ma fougue. À tout ce que nous aurions pu nous dire. À ce monde pour lequel j'aurais pu vivre pour toi. A ce sourire pour lequel j'aurais combattu la tempête des dizaines et des dizaines de fois à m'en brisé la santé. À ton regard qui me rendait plus en vie que tout, plus que la vie elle-même. À tout ces mots que nous n'avons pas su nous dire, tout ces déclarations d'amours que nous tentions vainement de se lancer à travers des regards. À ces nuits d'étés bouillantes où j'aimais sentir ton corps. À ces matins d'hiver où ta chaleur inondait la pièce. À la douceur de ta main caressant mon visage rugueux et émietté. À tout ce que nous aurions pu être sous un sapin de noël, sur une plage d'été, dans une couverture d'automne. À tout ces moments. À toutes ces émotions qui m'ont traverser grâce à toi, à toutes ces idées plus folles les unes que les autres. À tout ces choses que j'aurais voulu te dire mais que tu n'aurais pas su entendre et dont j'aurais eu peur. À tout cet amour que j'ai eu pour toi, plus fort que ma propre vie, plus grand que tout un monde, plus beau que le ciel, plus profond que les océans. À tout ce que nous aurions pu être, sans jamais l'avoir réalisé, mais en ayant jamais cessé de le frôler. À ces occasions manquées. Ces possibilités. À ces moments où je te regardais dormir paisiblement dans tes draps et dont j'étais rempli de complaisance à te voir comme ça. À ces soirées que nous aurions passé à nous aimer, à regarder des films, à se chamailler, se bagarrer, se bouder. À tout ce que nous aurions pu être. Merci, merci d'être ce que nous sommes, car sans ce que nous sommes aujourd'hui, jamais je n'aurais pu ressentir tout ça. Jamais je n'aurais pu en avoir eu envie. Merci pour ces nuits chaudes. Merci pour ce que nous avons partager. À tout ce que nous aurions pu être.
jeudi 16 juin 2016
Chapitre 643 - La solitude, cette femme délicieuse qui ne m'a jamais quitter.
Ca n'est jamais le monde qui nous abandonne. C'est juste nous, nous qui n'en voulons plus, qui ne pouvons plus, qui refusons de lui tenir la main encore un peu. Sa main glisse, sa main part. Et nous revenons ensuite, pleurer et larmoyer sur ce monde qui nous a laisser tombé. Parce que c'est plus simple de l'accuser lui de notre solitude, que d'assumer que nous avons crée notre propre prison. Nous refusons toute tentative d'humanité et nous nous plaignons que personne ne vient à notre rencontre. L'histoire de l'Homme qui se tire une balle dans le pied et qui se demande pourquoi il ne peut plus marcher. Souvenez-vous, si vous souffrez de votre solitude c'est que vous l'avez choisi. Parce qu'à un moment c'est vous, c'est vous qui avez eu le choix entre vous ouvrir ou vous fermer au monde, parce que le monde, lui ne se ferme jamais à personne. C'est dur à assumer pas vrai ? Mais on est comme ça, on aime bien se faire du mal, comme si être bien, être heureux n'était pas bien. Comme si c'était contre nature, interdit. J'briserai cette saloperie aussi. C'est juré.
mercredi 15 juin 2016
Chapitre 642 - L'histoire du type à la cicatrice
Je n'en veux à personne de ne pas essayer, ni même d'être exigeant avec eux-même, avec les autres ou dans leurs actions et autres problèmes auxquelles ils doivent savoir faire face. Ni même de ne pas se battre férocement pour ce qu'ils veulent, ce qu'ils aiment, ou bien encore ce qu'ils veulent défendre. Je n'en veux à personne, parce que c'est normal d'avoir peur, c'est humain d'avoir peur. Je n'en veux à aucun de ceux qui n'osent pas.. Mais je m'en veux. Je m'en veux terrible d'accepter ça comme une évidence. D'accepter que parfois c'est la peur qui parle à la place des sentiments déjà. Que parfois c'est la peur qui dicte les émotions des gens. Que c'est la peur qui dessine les envies et les rêves des gens. Je m'en veux terriblement d'accepter ça, d'hausser les épaules et de simplement me dire que c'est comme ça. Non ça ne devrait pas être comme ça, ça ne devrait jamais être comme ça. On devrait toujours être heureux de protéger ce qui nous est cher. Je m'en veux de voir l'échec et la peur comme une évidence aux opportunités manquées. Je m'en veux de regarder ça, de ne rien faire. Je m'en veux, je m'en veux si fort, si profondément, oh si tu savais. Je m'en veux d'accepter ça en silence, d'être trop faible pour donner envie aux gens de vivre la vie qu'il mérite d'avoir. Je m'en veux parfois de devoir leur faire du mal pour qu'ils comprennent que rien n'est éternel ici, que rien n'est jamais acquis. Qu'un jour un sourire peut être des cris de souffrances. Ca me ronge de devoir être brut. Mais j'ai si peur pour eux, j'ai si peur de ce que la vie peut leur faire quand je les vois naïf. J'ai brûlé mes ailes, brisé mon coeur, rendu mon âme très sombre.
Et tant pis si ils me traitent de monstres, si ils me fuient en hurlant qu'ils n'ont pas besoin de moi dans leur monde. Personne n'a besoin de ça dans son monde, et pourtant c'est la vie dans toute sa lumière, et dans toutes ses ténèbres. Je n'aurais jamais le mérite de croire que je connais la vie, je veux juste que mes cicatrices dispersées partout sur mon corps ne deviennent jamais à leurs tours, leurs cicatrices à eux. Qu'ils ne refassent pas les mêmes erreurs que moi. Qu'ils ne connaissent pas les mêmes déceptions que moi. J'y mettrais toute mon âme pour éviter ça. Qu'ils me haïssent, mais qu'ils ne souffrent pas de ce que j'ai dû subir. Je n'ai pas le douleur du monde sur mes épaules, et mes problèmes ne sont peut être que des choses pitoyables.. Mais j'ai été assez déterminé pour comprendre qu'il y a des souffrances que nous ne devrions jamais avoir à subir.. Encore moins seul.
Je m'en veux tout les jours. De savoir que des gens abandonnent par peine, par souffrance, par manque de lumière. Je ne supporte pas l'abandon, je suis imparfait c'est comme ça. On ne devrait jamais abandonner ceux pourquoi on a commencé. Je m'en veux tellement de ne jamais avoir pu faire comprendre à quel point j'ai pu aimer ceux qui ont pu parcourir mon monde. Je m'en veux de ne pas avoir pu protéger les choses et les êtres qui comptaient pour moi.
Je m'en veux, je m'en veux de ne pas être une lumière, de ne pas correctement éclairer le chemin de ceux qui se perdent dans les ténèbres de leurs existences, dans leurs peurs et leurs échecs. Je m'en veux de ne pas pouvoir plonger aussi profondément dans ce trou pour aller les chercher. J'ai perdu bien trop longtemps mon humanité, pour qu'aujourd'hui j'accepte de ne pas ressentir profondément et intensément les choses.
Je m'en veux, de devoir accepter ça comme une évidence. Pire encore, je m'en veux de faire en sorte que ces blessures ne guérissent jamais. J'aurais vraiment aimé être heureux, surtout avec toi. Mais le monde ici est parfois trop chaud ou trop froid, et j'ai fais le choix d'être les deux faces d'une même pièce, d'être le feu destructeur et rédempteur.
Je trouverais la force de combattre cette fatalité, je le jure. Je le promet au monde. Je combattrai cette fatalité qui nous arrache des larmes, des cris de douleurs, de la haine. Je me le jure, je ferais que mon existence soit utile à toutes cette haine qui nous anime. Je ferais en sorte de nous aimer.
dimanche 5 juin 2016
Chapitre 641 - (V)ivre
Ne disparaît pas m'a-t-il dit, d'un ton suffoquant l'angoisse et la douleur ne serait-ce qu'à l'idée d'imaginer ça. Il m'a tenu dans ses bras si fort que je sentais mes côtes se resserrant de plus en plus à tel point que respirer devenait lourd, j'étais incapable de bouger mes bras, le mouvement de tête me faisait affreusement mal à la nuque. J'étais paralysée comme prise par un serpent qui se refusait à me lâcher. Ne disparaît pas me répétait-il, comme un forcené, comme quelqu'un à qui on aurait volé la seule chose qui comptait, comme si il en perdait son existe. Je sentais ses ongles sur mon dos s'agripper à moi ça aurait pu me faire mal mais ça n'était pas le cas. J'étais paralysée physiquement parlant mais aussi mentalement... Il m'a époustouflait. Il m'a coupé le souffle et pas seulement de son étreinte, mais de toute sa force. Ca n'est pas juste son corps que je sentais collé à moi. Ca n'était pas juste lui qui était contre moi. C'était plus que ça... C'était sa volonté qui m'enveloppait, c'était elle tout autour de moi qui s'accrochant à moi me disait de ne pas disparaître. Je sentais absolument toutes ses émotions, de son souffle, à ses ongles, en passant par son regard. Des battements de son coeur à la force de ses bras de me garder autour de lui. Je ne me battais pas, je ne le rejetais pas et pourtant plus cela durait et plus cela se resserrait sur moi. Ca devenait douloureux, étrangement je ne voulais pas que ça s'arrête surtout pas. Il était chaud, bouillant, j'avais des montées de chaleurs terrible. Je suffoquais, j'étouffais mais c'était bon. A chacun de ses ordres de ne pas disparaître son étreinte se faisait plus forte, et mon coeur se serrait encore davantage.. Il me faisait pleurer. Mes larmes coulaient à présent sur ses cheveux, il ne lâchait pas et c'était trop pour moi. C'était beaucoup trop d'émotion, beaucoup trop d'humanité. Je n'avais jamais ressenti ça de ma vie j'étais totalement bouleversée. Il ne voulait pas que je disparaisse, il m'a offert l'image de la personne indispensable, il m'a fait sentir unique, spéciale. Il m'a fait comprendre que j'étais importante pour lui, pas seulement par les mots, mais de toute sa chair, de toute son âme. Ca n'était pas juste lui contre moi. C'était toute son existence qui me recouvrait brutalement et pourtant d'une manière si douce. C'était trop, je n'en pouvais plus, j'étouffais de vivre. J'étouffais de joie. J'étouffais de me sentir vivre à travers ses actes.
Ses émotions me traversaient de long en large, en travers, partout, dans tout les sens j'étais traversée, bouleversée, j'étais pour lui ce que je ne pouvais pas être pour moi-même, ce que je pensais n'être qu'une facette. Pour lui j'étais son tout. Je l'enviais, j'avais envie moi aussi d'avoir quelque chose pour lequel je me battrai, j'avais envie d'avoir quelque chose que j'aimerais si profondément que le perdre serait synonyme de me perdre moi aussi. Je l'enviais et ça coulait à flot, je tremblais, je tremblais de vie. J'étais son essentiel véritablement, pas juste le mot que l'on lit, pas juste la parole que l'on entend. Je ne contrôlais plus mes émotions, plus du tout mes pensées, je n'en avais plus, je voulais que le temps s'arrête, que tout s'arrête sauf ça, sauf lui, sauf ce qu'il faisait. C'était même plus que de l'importance ça me dépassait, mon existence à elle seule était une bénédiction pour lui. Jamais je n'aurai cru autant compter pour quelqu'un, il m'a fait découvrir ce qu'est l'importance, le besoin. Son coeur battait si fort, les mains étaient bouillantes d'émotions, et ses mots.. Cette phrase, ne disparaît pas. Elle m'abattait sur place, me fusillait le coeur sur le champ, chaque mots de cette phrase, chacune de ses lettres, jusqu'à la consonne près faisait explosé d'émotion me coeur. Je vibrais de lui. Je tremblais de toute l'émotion qui me traversait de part ce qu'il était. J'ai senti son âme embrassait la mienne, je l'ai senti se cajoler autour de moi avant de m'envelopper de tout son amour pour mon existence. De toute l'amour qu'il avait pour ma vie, mon monde. C'était plus que tout ce que je n'avais vu, senti, compris de cette vie, de ma vie. Et cette chaleur, elle était si bonne, si chaude. C'était plus que de l'amour, plus que tout. C'était une sensation indéfinissable, il était en train de me définir, il me changeait. Cette étreinte m'a fait chavirée, à tout jamais. J'ai dis oui à la vie, oui à la vie avec lui. Il m'avait en une étreinte bâti un monde que je n'ai jamais quitter depuis, qu'il y soit présent ou non, c'est lui, son oeuvre, je vis en lui et j'accepte de vivre en lui. Il a fait de ma vie un art, et je suis l'oeuvre unique, je suis sa pièce maîtresse. Il m'a présenté audacieusement la vie telle qu'elle doit être consommée, et j'en raffole de lui, il m'a sauvé à tout jamais. Ne disparaît pas m'a-t-il dit.
samedi 4 juin 2016
Chapitre 640 - Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse.
On ne peut pas demander à quelqu'un de subir les mêmes souffrances, les mêmes choix compliqués qui laissent des traces et leur demander de prendre la même décision. Tout comme on ne peut pas en attendre des personnes qu'elles acceptent les mêmes choses, et les mêmes douleurs que nous. Certaines ont des facilités pour quelques-unes c'est vrai, mais la plupart ne les supportent pas. A l'inverse de ça, il y en a qui en sont totalement insensibles pour la bonne raison qu'ils ne voient pas les sacrifices et les choses que cela inclut. En effet, c'est horrible mais c'est tout à fait possible de subir une tempête face à quelqu'un qui ne la remarque même pas.
Tout le monde n'a pas les mêmes limites, ni les mêmes considérations. Il ne faut pas être étonné que certains puissent avoir un seuil de tolérance inférieur au nôtre, craquer au quart de la moitié de ce que l'on a accepté d'eux, dans l'autre cas il ne faut pas être étonné que certains ne considèrent pas nos problèmes comme de véritables problèmes, ils ont connu bien pire.
Le monde est un terrain où plusieurs tempêtes existent, et malheureusement pour nous, certaines ne sont pas faites pour être gagnées. Aujourd'hui je ne devais et ne pouvais simplement pas gagner. Aujourd'hui il faut apprendre. Et c'est dur, parce qu'aujourd'hui la leçon est lourde de sens. Les moments difficiles ont un sens caché, nous apprendre à grandir et je trouverai en celui-ci la raison d'être. Je trouverais en cette douleur la raison qui me pousse à avoir mal, et je ne donnerais ni carburant ni même un moyen de maintenir cette haine grandissante. A la haine j'ai préféré le mépris, pour la simple et bonne raison que le mépris est une haine raisonnée, sous contrôle, elle n'est pas folle, sauvage et imprévisible parce qu'elle n'est pas dictée par nos sentiments, simplement par notre esprit. La haine est une terre brûlée qui se répand à même sur nous avant d'envahir les autres, et j'ai trop donné pour ça, j'ai trop perdu pour ça, j'ai trop sacrifié pour ça.
Ce qui est un poison pour les autres, l'est tout d'abord pour nous et on ne peut le comprendre qu'à force d'avoir trop misé dessus, de s'être toujours reposé sur les mauvaises choses. Il faut savoir ouvrir certaines portes, il faut savoir en laissé fermer. Mais jamais réduire ce que cette porte offre comme vue. Jamais, ne jamais plus de bien que de mal, ne jamais voir plus de mal que de bien, mais voir la chose totalement dans ses meilleurs moments, comme dans ses pires instants. Ne pas laisser un souvenir, un acte définir ce qui avait été, ce qui est mais surtout ce qui pourrait être.
Ne pas le faire sinon, on condamne le futur, et toutes opportunités qui pourraient en surgir, toutes les leçons que cela pourrait nous apprendre. Toutes ces choses que l'on pourrait découvrir si l'on ne la réduit pas une seule chose. Ne pas voir avec ces yeux, ne pas regarder que ce qui nous intéresse ou ce que l'on décide de voir, mais voir totalement, des plus irradiants souvenirs aux plus sombres d'entre eux, pour véritablement profiter de l'instant, du moment qui nous est offert.
Et vous, combien d'opportunité avez-vous gâché, combien de choses avez-vous réduites parce qu'elles ne correspondaient pas à ce que vous vouliez voir ? Combien d'opportunités ratées, combien en avez-vous laissé passer, combien sont elles passées devant vous, sans que vous daignez les apercevoir sous prétexte que vous étiez concentré sur une chose en particulier ?
Un moment ne définit pas une histoire, tout comme un acte ne définit pas une personne pour toujours, et c'est foutrement balèze de se dire ça encore plus de l'appliquer. Encore plus de l'appliquer quand vient votre moment d'être frappé d'une grande douleur ou d'un éclat de joie.
La haine rend aveugle, elle n'est bonne ni pour ceux qui la recueillent ni même pour celle qui l'envoie. Elle tue ce que les souvenirs peuvent être.
vendredi 3 juin 2016
Chapitre 639 - L'ampoule invisible
Il existe des personnes qui ne sont pas faites pour la lumière, et qui pourtant en produisent. Des personnes dans notre vie qui nous accompagne tous les jours, sans pourtant nous tenir la main. Ces personnes capables de voir autrement que par les yeux. De ressentir autrement qu'avec le coeur. Ces personnes qui silencieusement se font présente sans réclamer une parole, ou une attention. Ces rares personnes qui ne se comptent même pas. Ces personnes qui quand elles disparaissent sont des bombes silencieuses, dont la détonation est lourde de force et le message cinglant de brutalité.
Ces personnes capables de détruire un monde de leur seul départ, du simple vide qu'elles peuvent créer. Ces personnes à l'impact surhumain qui n'ont pourtant rien à part des mots, ces personnes dont les traces sur notre corps sont aussi encrées que les empreintes foulés par une chaussure sur la neige encore vierge, qui aura beau les recouvrir par la suite, l'empreinte restera. Des personnes qui sont des soleils pour les autres mais absolument pas pour eux.
Des personnes presque hors du temps, parfois incomprises, étranges qui ne refoulent ni la solitude ni les sacrifices, ces personnes qui croient aux lendemains meilleurs, même vides de promesse. Ces personnes qui quand la douleur est à son paroxysme ne se démontent pas de vous dire que tout ira bien.
Ces personnes, qu'aucun de nous à part ceux qu'elles accompagnent ne peuvent voir leur lumière laissant alors l'unique chance à ceux-là. De voir un soleil qui ne brille pas, qui ne brille plus pour éclairer mais pour être. Ces personnes qui peuvent aussi bien détruire que crée des mondes. Ces personnes qui peuvent vous relever tout comme elles vous abaissent à la réalité et sa dureté.
Ces personnes qui jamais on ne peut savoir quand elles vont finir par s'éteindre et partir, ces personnes qui peuvent accompagner quelqu'un sans qu'il ne soit jamais capable de voir la brillance de ce soleil. Ces ampoules qui ne s'allument que quand toutes les autres s'éteignent. Ces ampoules qui signalent votre monde à l'existence de l'univers. Une ampoule qui n'éclaire pas, mais qui vous fait briller de mille feux. Les ampoules invisibles. Qui viennent et disparaissent.
Chapitre 638 - La grande illusion
La grande illusion : croire qu'il y a quelque chose alors qu'il ne se profile rien, finir persuader qu'il n'y a rien alors qu'en réalité il y a quelque chose, finir par être trompé par la réalité. La grande illusion.
Certains disent que nous n'aimons peut être qu'une fois dans toute une vie entière. Ce que je sais moi, c'est que nous ne vivons qu'une fois, il serait alors déraisonnable de ne pas faire les choses que nous voulons faire. De manière à s'en souvenir, gravé dans le fond de votre tête. Si les souvenirs vous brûle de plaisir et de douleur à la fois, avec le léger et pourtant imposant sentiment que le passé était meilleur que le présent, alors ne soyez pas triste. Ca veut dire que vous avez vécu quelque chose qui vous tiens à coeur, quelque chose que vous avez profondément aimé. Que cette chose s'est réalisée, dans votre vie, dans votre existence et que vous étiez présent à cet instant. Vous avez déjà les pierres qui permettront un jour de votre part de souffler un grand coup et de vous dire, que vous n'avez peut être pas eu la plus belle des vies, mais vous avez eu la votre. Et ça, dans un monde qui se trompe dans l'illusion sans cesse, dans les plaisirs instantanée, où les émotions s'enfuient rapidement et où les notions sont cessent mises à mal... Ca n'est pas rien.
Ca n'est pas rien de regarder les égarés, les déboussolés et de se dire que l'on sait ce qu'il en est. Ca n'est pas rien de regarder la vie jour après jour et de lui dire qu'elle ne nous dominera pas dans ses envies.
Ca n'est pas rien d'exister.
jeudi 2 juin 2016
Chapitre 637 - Au secours j'ai besoin de chaleur humaine je vous en prie.
La fidélité, vous en parler comme de quelque chose d'indispensable dans l'amour. La fidélité à une personne. La fidélité d'appartenir à une personne, d'exiger d'une personne qu'elle nous appartient, de limiter un domaine de son existence et de ses ressentis pour notre propre plaisir égoïste. Poser une limite à quelqu'un dans son existence, la tenir à des chaînes. Prévenir que c'est comme ça. L'amour impose des chaînes ? L'amour est une entrave à la liberté ? Qui êtes vous pour qu'une personne vous appartienne totalement ? Rien n'est jamais acquis ici. Vous réclamez la fidélité. Quand vous même vous n'êtes pas fidèle envers vous-même. Que vous ne faites parfois pas ce que vous aimeriez faire, que vous ne dites pas parfois ce que vous aimeriez dire. Que vous n'agissez pas comme vous auriez envie d'agir. Vous entravez vos propres principes et vous réclamez des autres cette base essentielle où vous même, sous l'envie d'un désir, d'une pulsion qui qu'importe son intensité vous obstruera l'esprit d'une pensée. Qu'est-ce que la fidélité pour vous ? L'attachement à une personne ? A une chose ? Est-ce matérielle ? Doit-on exiger d'une personne qu'elle nous appartienne pour véritablement connaître l'essence de l'amour ? La fidélité rime-t-elle alors avec l'exclusivité pour vous ? L'exclusivité d'un objet, d'un corps, d'un être, d'une existence ? Qui êtes vous pour croire que les gens peuvent être conquis par votre simple désir d'appartenance ?
De votre fidélité basée sur la peur de l'autre, de l'abandon, de la trahison de soi.. Qui veut, qui se réclame d'une fidélité malsaine, nauséabonde d'égoïsme et d'égocentrisme... Qui ne réclame qu'une chose, ne pas être seule. Ne pas avoir envie d'être trahie par quelqu'un qui aurait été faux avec nous alors que vous mêmes, vous êtes incapable de vous mettre à nu face à un miroir, de vous regardez une fois dans la glace. Les yeux dans les yeux. De lire votre propre âme.
C'est de cette fidélité là que vous réclamez l'obligation. D'une fidélité de peur, attaché à la personne. La fidélité devrait être à l'amour, à l'attachement donner au sentiment, à l'émotion qui nous en parcours. La fidélité devrait être à l'amour. Que vous ne cessez de trahir. Combien de fois avez-vous osé dire que vous étiez amoureux ? Vous être imparfait, incapable de totalement ressentir l'amour dans son intégralité ? Vous qui êtes obligé de jongler de personne en personne pour vous satisfaire d'un morceau, d'une miette de ce sentiment.
Qu'est-ce que vous savez de l'amour, qu'est-ce que vous savez du vrai ? Qu'est-ce que vous savez de ce qu'est l'état d'être amoureux, quand à chaque nouvelle rencontre, à chaque nouvelle personne vous devenez amoureux. Vous vous basez sur le ressenti que cela vous fait comparer à la première fois pour vous décidez à vous dire que vous êtes amoureux ?
Vous vous basez sur l'expérience d'un sentiment ancien pour vous distinguez et vous dire amoureux ? La copie du présent qui tente de rejoindre l'essence du passé ? Vous demandez la fidélité quand vous ne l'êtes vous même pas, à quoi bon courir auprès d'individu pour être amoureux une fois, deux fois, trois fois.. Des centaines de fois... Vous vous encouragez à croire qu'il y a plusieurs sorte d'amour, plusieurs sortes de filiations. Vous vous mettez à croire qu'avec chaque personne tout est différent. Et pourtant n'est-ce pas la même sensation que la première fois que vous tentez en vain de rattraper ?
Celle dont vous avez été incapable de correctement la ressentir, cette émotion qui contient en elle des centaines de millier de vies. Courir après l'échec lamentable de ce que nous sommes, des êtres imparfaits, incapable d'embrasser dans sa totalité le sentiment titanesque qui bouleverse l'humanité depuis son tout premier jour. Incapable d'accepter que cela est plus grand que nous, plus fort que nous. Incapable de l'accepter et de le comprendre... Il est alors plus simple de le réduire, de le limiter de vouloir dompter l'indomptable.
Où est la fidélité quand vous revendiquez que nous n'aimons qu'une seule fois, mais que vous arriviez à tomber amoureux de plusieurs personnes tout en jurant qu'il n'existe qu'un seul véritable amour ? Où est la fidélité au milieu de ça, de cette apothéose d'excuses que vous seriez prêt à faire en proclamant que ça n'est pas le bon, que ça n'est pas celui-ci. Comment pouvez-vous le savoir ? Vous avez échoué la première fois. L'humanité est en échec face à l'amour, parce qu'elle tente de le dompté.
La fidélité. La fidélité n'est qu'une histoire de temps, vous n'êtes fidèle que parce que le sentiment vous lie à cela.. On parle de lien, alors que l'image de chaînes est plus spectaculaire. Vous êtes autant fidèle que la direction dans laquelle le vent souffle.
Je ne pourrais jamais être fidèle. Pas de ce que vous en voyez, de ce que vous en comprenez. Je ne comprends pas cette notion, et je la refuse. Je refuse cette notion dans laquelle vous vivez. Vous êtes incapable d'être fidèle envers vous-même, ne demander pas à quelqu'un d'être fidèle envers vous.
Vous appelez ça de la fidélité et pourtant elle a le goût de la peur. On ne jure pas fidélité envers quelqu'un, on le jure envers quelque chose. Vous me faites si peur avec votre fidélité... Et moi qui réclame toute ma vie de la loyauté..
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