mardi 21 juin 2016

Chapitre 644 - A ce que nous aurions pu être





L'infinité n'est pas dans le temps. Elle est dans la profondeur des choses.
Elle se trouve dans la capacité d'être conscient et reconnaissant du moment.
Être conscient que ça ne se reproduira jamais plus d'une fois.
Être reconnaissant que ça se soit produit au moins une fois.




À tout ce que nous aurions pu être. Ensemble ou séparé. Endormi ou éveillé. Se tenant la main dans la rue, ou s'agrippant le bras au cinéma. À tout ce que nous aurions pu faire ensemble, ces nuits à se parler en passant par ses journées à se regarder dans le fond des yeux à admirer l'âme de l'autre. A flirter avec son esprit, à ressentir ses pensées. À tout ces moments que nous aurions pu crée, uniquement entre nous, dans une ruelle sombre, moi te volant tes premiers baisers, tes premiers rires. Ton premier sourire. À toi devenant mon bonheur, ma joie. Ma fougue. À tout ce que nous aurions pu nous dire. À ce monde pour lequel j'aurais pu vivre pour toi. A ce sourire pour lequel j'aurais combattu la tempête des dizaines et des dizaines de fois à m'en brisé la santé. À ton regard qui me rendait plus en vie que tout, plus que la vie elle-même. À tout ces mots que nous n'avons pas su nous dire, tout ces déclarations d'amours que nous tentions vainement de se lancer à travers des regards. À ces nuits d'étés bouillantes où j'aimais sentir ton corps. À ces matins d'hiver où ta chaleur inondait la pièce. À la douceur de ta main caressant mon visage rugueux et émietté. À tout ce que nous aurions pu être sous un sapin de noël, sur une plage d'été, dans une couverture d'automne. À tout ces moments. À toutes ces émotions qui m'ont traverser grâce à toi, à toutes ces idées plus folles les unes que les autres. À tout ces choses que j'aurais voulu te dire mais que tu n'aurais pas su entendre et dont j'aurais eu peur. À tout cet amour que j'ai eu pour toi, plus fort que ma propre vie, plus grand que tout un monde, plus beau que le ciel, plus profond que les océans. À tout ce que nous aurions pu être, sans jamais l'avoir réalisé, mais en ayant jamais cessé de le frôler. À ces occasions manquées. Ces possibilités. À ces moments où je te regardais dormir paisiblement dans tes draps et dont j'étais rempli de complaisance à te voir comme ça. À ces soirées que nous aurions passé à nous aimer, à regarder des films, à se chamailler, se bagarrer, se bouder. À tout ce que nous aurions pu être. Merci, merci d'être ce que nous sommes, car sans ce que nous sommes aujourd'hui, jamais je n'aurais pu ressentir tout ça. Jamais je n'aurais pu en avoir eu envie. Merci pour ces nuits chaudes. Merci pour ce que nous avons partager. À tout ce que nous aurions pu être.





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