samedi 4 juin 2016

Chapitre 640 - Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse.











On ne peut pas demander à quelqu'un de subir les mêmes souffrances, les mêmes choix compliqués qui laissent des traces et leur demander de prendre la même décision. Tout comme on ne peut pas en attendre des personnes qu'elles acceptent les mêmes choses, et les mêmes douleurs que nous. Certaines ont des facilités pour quelques-unes c'est vrai, mais la plupart ne les supportent pas. A l'inverse de ça, il y en a qui en sont totalement insensibles pour la bonne raison qu'ils ne voient pas les sacrifices et les choses que cela inclut. En effet, c'est horrible mais c'est tout à fait possible de subir une tempête face à quelqu'un qui ne la remarque même pas.



Tout le monde n'a pas les mêmes limites, ni les mêmes considérations. Il ne faut pas être étonné que certains puissent avoir un seuil de tolérance inférieur au nôtre, craquer au quart de la moitié de ce que l'on a accepté d'eux, dans l'autre cas il ne faut pas être étonné que certains ne considèrent pas nos problèmes comme de véritables problèmes, ils ont connu bien pire.



Le monde est un terrain où plusieurs tempêtes existent, et malheureusement pour nous, certaines ne sont pas faites pour être gagnées. Aujourd'hui je ne devais et ne pouvais simplement pas gagner. Aujourd'hui il faut apprendre. Et c'est dur, parce qu'aujourd'hui la leçon est lourde de sens. Les moments difficiles ont un sens caché, nous apprendre à grandir et je trouverai en celui-ci la raison d'être. Je trouverais en cette douleur la raison qui me pousse à avoir mal, et je ne donnerais ni carburant ni même un moyen de maintenir cette haine grandissante. A la haine j'ai préféré le mépris, pour la simple et bonne raison que le mépris est une haine raisonnée, sous contrôle, elle n'est pas folle, sauvage et imprévisible parce qu'elle n'est pas dictée par nos sentiments, simplement par notre esprit. La haine est une terre brûlée qui se répand à même sur nous avant d'envahir les autres, et j'ai trop donné pour ça, j'ai trop perdu pour ça, j'ai trop sacrifié pour ça. 



Ce qui est un poison pour les autres, l'est tout d'abord pour nous et on ne peut le comprendre qu'à force d'avoir trop misé dessus, de s'être toujours reposé sur les mauvaises choses. Il faut savoir ouvrir certaines portes, il faut savoir en laissé fermer. Mais jamais réduire ce que cette porte offre comme vue. Jamais, ne jamais plus de bien que de mal, ne jamais voir plus de mal que de bien, mais voir la chose totalement dans ses meilleurs moments, comme dans ses pires instants. Ne pas laisser un souvenir, un acte définir ce qui avait été, ce qui est mais surtout ce qui pourrait être.


Ne pas le faire sinon, on condamne le futur, et toutes opportunités qui pourraient en surgir, toutes les leçons que cela pourrait nous apprendre. Toutes ces choses que l'on pourrait découvrir si l'on ne la réduit pas une seule chose. Ne pas voir avec ces yeux, ne pas regarder que ce qui nous intéresse ou ce que l'on décide de voir, mais voir totalement, des plus irradiants souvenirs aux plus sombres d'entre eux, pour véritablement profiter de l'instant, du moment qui nous est offert.

Et vous, combien d'opportunité avez-vous gâché, combien de choses avez-vous réduites parce qu'elles ne correspondaient pas à ce que vous vouliez voir ? Combien d'opportunités ratées, combien en avez-vous laissé passer, combien sont elles passées devant vous, sans que vous daignez les apercevoir sous prétexte que vous étiez concentré sur une chose en particulier ?

Un moment ne définit pas une histoire, tout comme un acte ne définit pas une personne pour toujours, et c'est foutrement balèze de se dire ça encore plus de l'appliquer. Encore plus de l'appliquer quand vient votre moment d'être frappé d'une grande douleur ou d'un éclat de joie.

La haine rend aveugle, elle n'est bonne ni pour ceux qui la recueillent ni même pour celle qui l'envoie. Elle tue ce que les souvenirs peuvent être.






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