Ne disparaît pas m'a-t-il dit, d'un ton suffoquant l'angoisse et la douleur ne serait-ce qu'à l'idée d'imaginer ça. Il m'a tenu dans ses bras si fort que je sentais mes côtes se resserrant de plus en plus à tel point que respirer devenait lourd, j'étais incapable de bouger mes bras, le mouvement de tête me faisait affreusement mal à la nuque. J'étais paralysée comme prise par un serpent qui se refusait à me lâcher. Ne disparaît pas me répétait-il, comme un forcené, comme quelqu'un à qui on aurait volé la seule chose qui comptait, comme si il en perdait son existe. Je sentais ses ongles sur mon dos s'agripper à moi ça aurait pu me faire mal mais ça n'était pas le cas. J'étais paralysée physiquement parlant mais aussi mentalement... Il m'a époustouflait. Il m'a coupé le souffle et pas seulement de son étreinte, mais de toute sa force. Ca n'est pas juste son corps que je sentais collé à moi. Ca n'était pas juste lui qui était contre moi. C'était plus que ça... C'était sa volonté qui m'enveloppait, c'était elle tout autour de moi qui s'accrochant à moi me disait de ne pas disparaître. Je sentais absolument toutes ses émotions, de son souffle, à ses ongles, en passant par son regard. Des battements de son coeur à la force de ses bras de me garder autour de lui. Je ne me battais pas, je ne le rejetais pas et pourtant plus cela durait et plus cela se resserrait sur moi. Ca devenait douloureux, étrangement je ne voulais pas que ça s'arrête surtout pas. Il était chaud, bouillant, j'avais des montées de chaleurs terrible. Je suffoquais, j'étouffais mais c'était bon. A chacun de ses ordres de ne pas disparaître son étreinte se faisait plus forte, et mon coeur se serrait encore davantage.. Il me faisait pleurer. Mes larmes coulaient à présent sur ses cheveux, il ne lâchait pas et c'était trop pour moi. C'était beaucoup trop d'émotion, beaucoup trop d'humanité. Je n'avais jamais ressenti ça de ma vie j'étais totalement bouleversée. Il ne voulait pas que je disparaisse, il m'a offert l'image de la personne indispensable, il m'a fait sentir unique, spéciale. Il m'a fait comprendre que j'étais importante pour lui, pas seulement par les mots, mais de toute sa chair, de toute son âme. Ca n'était pas juste lui contre moi. C'était toute son existence qui me recouvrait brutalement et pourtant d'une manière si douce. C'était trop, je n'en pouvais plus, j'étouffais de vivre. J'étouffais de joie. J'étouffais de me sentir vivre à travers ses actes.
Ses émotions me traversaient de long en large, en travers, partout, dans tout les sens j'étais traversée, bouleversée, j'étais pour lui ce que je ne pouvais pas être pour moi-même, ce que je pensais n'être qu'une facette. Pour lui j'étais son tout. Je l'enviais, j'avais envie moi aussi d'avoir quelque chose pour lequel je me battrai, j'avais envie d'avoir quelque chose que j'aimerais si profondément que le perdre serait synonyme de me perdre moi aussi. Je l'enviais et ça coulait à flot, je tremblais, je tremblais de vie. J'étais son essentiel véritablement, pas juste le mot que l'on lit, pas juste la parole que l'on entend. Je ne contrôlais plus mes émotions, plus du tout mes pensées, je n'en avais plus, je voulais que le temps s'arrête, que tout s'arrête sauf ça, sauf lui, sauf ce qu'il faisait. C'était même plus que de l'importance ça me dépassait, mon existence à elle seule était une bénédiction pour lui. Jamais je n'aurai cru autant compter pour quelqu'un, il m'a fait découvrir ce qu'est l'importance, le besoin. Son coeur battait si fort, les mains étaient bouillantes d'émotions, et ses mots.. Cette phrase, ne disparaît pas. Elle m'abattait sur place, me fusillait le coeur sur le champ, chaque mots de cette phrase, chacune de ses lettres, jusqu'à la consonne près faisait explosé d'émotion me coeur. Je vibrais de lui. Je tremblais de toute l'émotion qui me traversait de part ce qu'il était. J'ai senti son âme embrassait la mienne, je l'ai senti se cajoler autour de moi avant de m'envelopper de tout son amour pour mon existence. De toute l'amour qu'il avait pour ma vie, mon monde. C'était plus que tout ce que je n'avais vu, senti, compris de cette vie, de ma vie. Et cette chaleur, elle était si bonne, si chaude. C'était plus que de l'amour, plus que tout. C'était une sensation indéfinissable, il était en train de me définir, il me changeait. Cette étreinte m'a fait chavirée, à tout jamais. J'ai dis oui à la vie, oui à la vie avec lui. Il m'avait en une étreinte bâti un monde que je n'ai jamais quitter depuis, qu'il y soit présent ou non, c'est lui, son oeuvre, je vis en lui et j'accepte de vivre en lui. Il a fait de ma vie un art, et je suis l'oeuvre unique, je suis sa pièce maîtresse. Il m'a présenté audacieusement la vie telle qu'elle doit être consommée, et j'en raffole de lui, il m'a sauvé à tout jamais. Ne disparaît pas m'a-t-il dit.

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