Il faisait à moitié chaud cette nuit là -dire l'atmosphère et la température permet toujours de mieux s'imaginer la scène .. apparemment- J'avais le nez rouge à cause de mon allergie , et la tête prête à exploser pour déversé des morceaux de moi sur les murs après des révisions forcées. L'air était presque trop lourd pour moi. Je n'avais plus envie de pensée , ni même de dire quoi que ce soit. Planait-il une odeur de drogue dans la pièce ? Je n'en sais rien , j'étais drogué , défoncé à ses médicaments , et peut être aux quelques verres que je m'étais permis pendant l'écoute d'un ou de deux morceaux . Les feuilles de cours qui s'étalaient le long de ma table , avec des stylos aux quatre coins , ouvert ou fermer , dévissés ou tombés contre le rebord de la table.. La lampe de chevet posée au milieu , servant de phare à cet océan de substance dite de connaissance.. J'enfilais mon quatrième verres. C'était le dernier avec des glaçons , le fond de la bouteille n'était pas encore atteint , c'était maintenant la traversée du désert pensais-je amusé par la situation. Et merde , qu'est-ce que je foutais là .. Le ciel était dégagé , à une heure pareille soit on dort avec la fenêtre grande ouverte , soit l'on est dehors à déambulé dans la rue à moitié bourré par les verres qu'on s'est pris. Je rêvassais , je n'avais mon cul que poser sur la moitié d'un tabouret , le poignet engourdis tenant mon front qui venait de plus en plus lourd à mesure que le temps passait. Fallait-il dormir ? Ou lire les quelques lignes qui s'allongeaient lentement narguant mon esprit sur qui lira quoi ? J'étais dépourvus de conscience , à la limite du salarié qui doit rendre son rapport sur l'économie d'une entreprise concurrente le lendemain à son patron. J'en avais rien à foutre et en y repensant bien , même maintenant je n'en ai encore rien à foutre. Je m'imaginais mille et une vie qui ne seront jamais mienne , n'importe ou n'importe quand. J'avais soudainement l'envie d'une cigarette. Ou d'un cigare , moi qui ne fumait pas , je me disais sûrement qu'à ce moment cela collerait sûrement bien avec le caractère pitoyable de la scène. Idée vite abandonnée en regardant du côté de l'oeil cette bouteille à moitié pleine -et non vide- qui me charmait. Combien y'avait-il sur terre de millionnaire , de milliardaire , plein au As en train , à ce moment même de faire la fête , de dépenser du fric , ou de vivre la vie de mes rêves que je n'aurai jamais ? Quelqu'un profitait réellement de la vie que je m'imaginais ? Je l'espère , parce qu'il devait vraiment jouir de tout les plaisirs existant. Avait-il une Lamborghini Aventador ? Une femme qui à elle seule insultait la beauté , qu'il aimait plus que tout , et chérissait plus que son âme . Avec sa maison d'architecte au bord de la mer le long d'une falaise , l'emmenant dans les Hamptons l'été , et la faisait vivre un romantique et amoureux hiver à central Park ? Avait-il un de ses nombreux garages avec toutes les clefs des plus désirables des voitures du monde ? Bentley , Aston Martin , Ferrari , Lamborghini , Maserati , et celui de ses motos ? Avait-il ce dressing dont je rêvais tant ? Celui avec une centaine de costumes trois pièces , une autre centaine de deux pièces rivalisant ceux de Versace , Hugo Boss , Valentino ? Avait-il ce désirable tiroir avec plus d'un millier de montres Seiko , Younger & Bresson ? Des tiroirs pour ses chaussures ? Sa chambre à couché était-elle des plus modernes et des plus classes ? Son loft était-il aussi spatieux que la taille de mon esprit me le permettait ? Avait-il par tout les démons et toutes les conneries de cette terre un magnifique Steingraeber & Söhne au milieu de son salon ? Avait-il la vue imprenable dont je rêvais tant dans mes songes sur la ville qu'il habitait ? Un hélicoptère peut être et une piscine rendant la piscine municipale de ma vie pour un bac à pied ? Savait-il vivre avec classe et se rendait-il compte que des millions de gens rêvaient de sa vie ? Aimait-il autant la vie que la vie elle-même l'aimait ? Pour lui le mot "crédit" "compte" et "facture" n'existaient pas. Vivait-il de ce qu'il voulait quand il le voulait ?.. J'étais con , idiot , et imbécile de perdre autant mon temps sur ce genre de chose , je n'avais ni Aventador , ni de belle et désirable femme à mes bras , et encore moins de ces sublimes costumes et de ce Steingraeber & Söhne dans mon salon . Je n'avais qu'un ramassis de cours , je comparais l'incomparable , un gosse à moitié pompette à un très certainement gentleman faisant parti de la Jet Set.. Entre temps , je m'étais resservi un verre , à la santé de tout ses enculés qui n'apprécieront jamais le goût des choses de luxe tant que le montant de leurs sommes ne dépassent pas quatre zéros. Le luxe n'a pas besoin d'être brillant . Juste d'être classe. A la vôtre les ramasses merde qui vivaient dans mon espoir et dans l'amour des choses que j'aime dévolument. A vous le luxe suprême du je-m'enfoutisme totale , et du claquage de porte . Vous les salauds qui quand quelque chose ne vous plaît pas , vous faite le plus admirable des sourires , et partaient la tête haute dans votre voiture de luxe pour rejoindre votre Jet et vous prélassez aux Caïmans avec des femmes qui même dans mes rêves ne sont pas aussi magnifique.. Voilà que je me mettais à déliré , jaloux de la possession du bonheur dans le monde. La répartition des richesses fait-elle celle du bonheur ? Trop pompette pour y réfléchir , éternuant , faisant tombé mon verre , et merde qu'on en finisse , en direction de ma chambre , à moi de rêver . Dans mon lit j'étais déterminé à baisé un par un ses salauds qui alimentaient mes rêves les plus fous.
Le ver de terre lui aussi veut devenir une étoile.
Le ver de terre lui aussi veut devenir une étoile.

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