samedi 19 juillet 2014

Chapitre 544 - Je déteste les au revoir , parce que les autres persistent dans mon âme pendant que moi je m'efface, et ça le chapitre 483 vous le dit bien mieux que moi.










Il se laissa tombé sur le canapé en cuir blanc qui orné le dos du mur grisâtre auquel il détourné la tête. En lâchant un soupir il laissa s'échapper :

" Et tu finiras par m'oublier. "

Elle se retourna aussitôt comme à l'annonce d'une surprise ou d'un cataclysme sentimentale.

" Je te demande pardon ? "

Un rire , puis un sourire avant de la regarder fixement.
" Tu as très bien compris ce que je t'ai dis. "

" Oui.. Mais je me demandais si tu avais le cran de le répété. "

" Ca n'est pas une histoire de cran, mais plutôt de vérité à acceptée. "

Elle tourna en rond autour de la commande longeant le canapé. Mettant la main devant sa bouche , fixant par de là la véranda en face d'elle , puis la main sur le front , puis le poing serré sur la joue comme un enfant boudeur. 

" Tu essaies de m'énervé n'est-ce pas ? "

La main sur sa joue gauche , l'annulaire , le majeur , glissant sur l'arcane de son oeil gauche , il ne la regarda que du coin de l'oeil.

" Ouais.. Tu veux réellement énervé.. Comment tu peux dire ça , après tout ce que je t'ai dis. "

" Exactement , après tout ce que tu m'as dis , tu n'as cessée de te contredire de part ta façon d'agir , et de réagir comme une effrontée avide de fierté , mais ça n'est pas ça être toi , être honnête et en parfaite harmonie avec toi. "

" J'ai besoin de toi tu le sais. "

" Tu ne sais que me répété ça , je pourrai tout autant te dire que je t'aime en agissant de la même manière qu'on aurait exactement le portrait craché de ce que tu fais avec moi. "

" Comme si ça t'atteignait. "

" Le but c'est pas de m'atteindre, c'est que tu te rendes compte que tu es dégueulasse d'agir comme ça. "

" Mais tu n'es pas blessé . "

" Mais je pourrai l'être. "

" Mais tu ne l'es pas. "

" Et si je l'étais. "

" Arrête , tu sais très bien que non. "

" Non toi tu sais , ou non , plutôt toi tu veux te persuader , dans ton monde de ce que tu as besoin de croire , et pas de savoir. Voilà le trou immense entre celui qui assume la réalité et celui qui la modifie légèrement pour parfaire ce qu'il veut voir , à tel point qu'à la fin tu fais quelque chose , que si l'on te le retournerai tu serai détruite. "

" Détruite.. Tu n'as su faire ça que de moi. "

" Ah vraiment ? .. "

" Non je mens , tu m'as rendu meilleure , mais je te déteste , en fait non , je me déteste , d'avoir fait en sorte que tu me déteste , j'ai ruiné quelque chose que quelqu'un comme toi m'a offert, et le peu qu'il en reste je suis devenue plus forte.. Je m'en veux tellement , j'imagine à quel point j'aurai pu devenir géniale si je n'avais pas détruit les trois quarts de ce que tu as voulu m'offrir. "

" Je ne te déteste pas. "

" Oui je sais , ni chaud ni froid. "

" Morte ou vivante .. "

" Espèce de connard , j'ai pas besoin de toi , je te hais , tire toi. "

" Pour au final me demander de rester d'ici quelques minutes .. On saute se passage ? "

" S'il te plaît.. Tu me connais tant que je te déteste , tu sais avant même que moi-même je ne choisisse , comment je vais réagir.. Tu es dingue ! "

" Tu es juste banale. Oui je sais tu m'emmerdes, mais ça m'atteint pas. "

" Comment je pourrai faire pour être originale ? "

" On a chacun nos dilemmes. "

" Tu seras celui de toute ma vie. "

" J'en retourne à ça ; tu m'oublieras. "

" Je te passe le discours que j'ai besoin de toi , et tout le reste ? "

" S'il te plaît oui, puisque ça n'a aucun intérêt vu comment tu réagis. Tu risquerai d'être ridicule. "

" Ne le suis-je déjà pas assez comme ça ? "

" Tu as dépassé les limites en terme de pitié , je ne sais pas jusqu'où tu peux aller. "

" Haha enfin quelque chose de drôle. "

De son air le plus cynique , il la regarda droit dans le yeux , la tête à moitié penchée en soupirant , à la manière de l'idiot que l'on regarderait sortant une bêtise plus insouciante que l'ignorance dont lui-même est-il atteint. 

" J'ai la barre au ventre pour te dire. "

" Bon alors je vais t'oublier c'est ça ? "

" Exactement . "

" Comment tu peux en être aussi sûr. "

" Parce que pour ne pas m'oublier il faudrait affronter le temps , et retourner à l'essence de ce que je suis pour toi. Sauf que quand tu y retournes , le peu de fois où le courage te prend , tu es guidée par l'émotion et les sentiments que tu as , a mon égard , et tu oses l'incroyable à tel point que tu as peur de toi-même , comme un pouvoir caché de cran , de détermination et d'insouciance amoureuse. Et tout ça.. C'est en dehors de tout ce qu'une personne comme toi peu comprendre. Je pourrai donné de l'or à des porcs que ça ne serait pas considéré comme du gâchis face à toi. "

" Toujours les mots juste. "

" Qu'est-ce que tu sais des mots , et de leurs justesses , toi qui n'a aucune honte à dire n'importe quoi. "

" Comment je vais faire sans toi ? "

" Comme quand petite , ta mère n'était pas là pour t'empêcher de faire des bêtises. La même chose , mais sans personne pour te dire que c'est bien ou mal. Sans personne pour te secouer à t'en détruire. "

" Tu m'oublieras toi aussi. "

" J'affronte le temps tout les jours , ça m'est totalement impossible. "

" Pourquoi. "

" Parce que je me souviens toujours des gens , de ce qu'ils ont été , où d'une dernière image les définissant. "

" Qu'est-ce que ce sera pour moi ? "

" C'est bien triste tu vois, parce que même ça tu ne le mérite pas.. Je partirai sans même que tu saches ce que j'emporte de toi , avec moi. "

" Tu emportes au moins quelque chose.. "

" Rassure toi, peu de personne marche aux mérites de nos jours , tu seras tranquille avec les autres. "

" Les autres ne sont pas toi , toi qui est méchant , mais aussi doux. T'es les extrêmes , dans ce qu'elles ont de plus dingue. T'es un monstre , et soudainement , un miracle de douceur. "

" Quelquefois ange, d'autrefois démon. "

" Alors qu'est-ce qu'on fait ? "

" Non toi demande toi quoi faire , parce que moi j'ai déjà fais ce que j'avais à faire depuis longtemps. Tu ne fais pas parti de mon passé ni de mon présent, pas non plus de mon futur. Je vais te l'avouer. Je le dois , auprès de mes principes , pas pour toi ; je voulais te façonner l'identité qu'il te fallait , la définition même de ce que tu es dans le bien comme dans le mal, avec tes défauts tes qualités.. Un phare , un ponton sûr , le pilier de toi. Et maintenant que je l'ai découvert, je le prend avec moi. Et je disparais avec le temps. "

" T'es un salaud, tu sais à quel point ne pas savoir qui je suis me rend terriblement fragile , et tu me voles ce que je cherche. Tout ça pour que je te force à resté avec moi. "

" Tu peux être qui tu veux .. Mais la vérité .. C'est que .. "

Elle se lève et hurle :

" TAIS-TOI , FERME LA , TAIS-TOI , TAIS-TOI JE NE VEUX PAS LE SAVOIR -son visage devient rouge , elle a les larmes aux yeux- JE T'INTERDIS DE DIRE LA SUITE "

Il la regarde à présent dans les yeux , toujours assis , mais légèrement redressé, prouvant son sérieux.

" C'est que tu ne veux pas être quelqu'un si je ne suis pas là.. "

Elle pleure , s'effondre au sol , et hurle sa rancoeur.

" Je te déteste ! De me faire autant souffrir , je ne veux plus rien , tu es horrible , dégueulasse ! Connard ! Connard ! Connard ! Connard ! Connard ! Connard ! Espèce de connard ! Je ne suis qu'une idiote ! Une terrible et immense idiote ! Tu es.. "

" Le danger , je suis ton danger .. Je le sais. "

" Tu me ronges , mais tu transformes tout en moi, tu fais le bien être , mais tu me condamnes , tu me condamnes à te vouloir chaque jour un peu plus ! Je ne veux pas de ça , je ne veux être meilleure si par ta faute je rate des occasions de réellement vivre. "

" Ca n'empêche rien. "

" Ca m'empêche de croire que vivre c'est ça , tu as bouleverser , non , tu m'as bouleversé jusque dans les moindres recoin de mon être et encore à certain moment je m'en rend compte , tu es terrible . Je suis une marionnette que tu manipules.. "

" C'est faux , je te prouve juste que tu peux avoir une autre vision des choses. "

" Je le sais connard ! Mais comment veux-tu que je puisse me persuader de ne pas avoir besoin de toi si tu me dis tout ça ?! Comment je peux me dire que ca n'est pas grave ? Comment je suis censée surmonté ça ?! "
" Tu ne le surmonte pas , tu vis avec. "

" Pourquoi.. pourquoi tu m'as fais ça.. "

" Tu m'as demandé de l'aide. "

" Et tu appelles ça m'aidée ? "

" Rappelle toi, il y a de ça pas mal de temps , tu m'avais tenu le même discours , et qu'est-ce que tu m'as dis quand on a voulu te faire souffrir , qu'on a voulu te détruire ? "

" Je t'ai dis merci.. "

" Et pourquoi tu m'as dis merci ? "

" Parce que tu m'avais forgé une armure , pendant tout ce temps , en appuyant où cela faisait mal , tu comblais les trous. Parce que tu as besoin de te faire passer pour le salaud. Comme les hacker avec les antivirus , qui les piratent pour montrer les failles et finalement leurs permet de s'améliorer.. "

" C'est quoi cette putain de comparaison ? "

" Tu as les clé de ce que je suis pour toujours n'est-ce pas ? "

" Je pense. "

" Donc tu pourras revenir quand tu le souhaite ? "

"N'y pense même pas . Je ne reviendrai pas. "

" Et si je te croise un jour ? "

" Ca m'étonnerait . "

" Mais si c'était le cas ? "

" Si c'était le cas, tu me regarderai avant de faire semblant de m'ignorer pour passer ton chemin , faire l'air que tu n'as rien , alors que ma simple présence larguerai une bombe émotionnelle. "

" Tout avec toi est un défi.. J'adorais , j'adore ça. "

" Je dois vraiment te laisser partir . "

" C'est tes choix, et depuis la dernière fois , je ne dis plus rien , tu fais ce que tu veux. D'ailleurs je dois repartir. On se voit plus tard. "

Il se lève , lui frotte la tête comme un frère le ferait à sa petite soeur , puis remet sa veste , se redresse une seconde fois , frotte le côté gauche , puis le droit , il regarde par dessus son épaule , elle était encore agenouillé , par-terre , à même le sol , le parquet rempli de larmes , elle reniflait , et quelquefois suffoquait comme prise d'angoisse. 

" N'oublie pas de te relevée. N'oublie jamais de te relevée. "

Il marche en direction de la porte. Quand soudainement elle hurle depuis le salon :

" Tu n'as rien d'autre à me dire ? "

La regardant de loin , assise au sol , lui debout , se penchant légèrement pour l'apercevoir , ainsi voyait-il son visage , rouge , gonflée par les larmes , il ricana un instant , plongeant son regard enfantin , plein de bonté et d'amour, il esquissa l'un de ses plus beaux sourires , ceux dont il avait le secret.

" Non absolument plus rien. "
" Et.. Et.. Et si .. Et si moi j'avais quelque chose à dire.. "

Se redressant et ayant déjà tourné le dos , il avait la main sur la poignée et cette fois il ne se retourna pas . 

" Qu'est-ce qui te fait croire que toi .. Toi , tu as a quelque chose à dire ? Tu penses que tu peux changer quelque chose avec des mots à cet instant précis ? Empêcher ce qu'il se passe ? "

Cette phrase plongeant une froideur si extrême que l'Antarctique était un désert face à ce moment. Il avait la main sur la poignée , il attendait .. Elle ne répondait pas , il entendait simplement reniflait , et quelques petit gémissement.. Il attendait quelques secondes, des secondes qui pouvaient contenir une toute autre fin.

" C'est bien ce que je me disais. "

Il ouvrit la porte et parti comme un coup de vent .. En entendant la porte se claquée , la fille assise alors au sol , pleurant encore gouttes par gouttes , glissant sur ses larmes , la main au visage , murmurait en tapant du poing sur le sol .. Jusqu'à sang.. 

" Reste s'il te plaît.. Reste ne me laisse pas, je t'en prie.. "





























Un regret se garde quelques temps, un remord toute une vie.



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