" Voilà... "
Avait-il dit, d'une simplicité incroyable, et dans une non-chanlenceextrême. L'on sentait dans ses paroles, toute la dureté d'une montagne, la glace immense qui s'était emparé de son esprit; la puissance et le dévouement mirent dans un seul et unique mot de cinq lettres. La puissance brutale et jouissive, qui si elle l'aurait fait, aurait fait trembler les murs, et les esprits de ceux qui étaient alors présents, face à ce qu'il venait se déposaient. Dans une lenteur digne d'un sacrement. Dans le silence quasi religieux, il venait de déposerson affligeante victoire aux yeux d'un monde qui le poussait à devenir aveugle.
Le monde l'entourant, une masse informe, difforme, qui n'avait aucune similarité avec un être se forma. Une troupe entière de personnes. Le silence assommant, et assumant, ayant l'effet de bombe, de détonation intérieure, certains tremblaient devant tant de pression. C'était un massacre émotionnel. La puissance phénoménale de l'acte empêchait la moindre parole, personne n'eut été assez fort pour briser ce silence qui dura l'espace d'une éternité humaine.
Après ce laps de temps passé, la masse informe de la population n'avait pas bougé, elle scrutait encore et toujours cet homme. Cet individu dont la victoire avait cristallisé un moment que l'humanité n'aurait pu oublier. Soudain ;
" Pourquoi avoir fait ça ? "
La monstruosité de la masse se mit à s'éveiller, un mouvement, puis un autre; encore; et encore, un effet détonant d'un golem hideux se soulevant, et soulevant avec lui un nombre de questions qui davantage encore en venait à le arcèlement de cet être ;
" quel était ton intérêt dans ça ? "
" Où as-tu trouvé la force nécessaire à cet acte ? "
" Que tu'apportes-il " " A qui l'offres-tu ? "
Il ne bougeait pas, il était à demi-genoux, l'un sur la terre bafouée à quelques centimètres de sa céleste victoire et l'autre en accoudoir. Il ne bougeait pas, pas même ses yeux auraient cligné. La masse qui l'entourait à présent depuis une demie autre éternité, ne le dérangeait pas. Pire que cela, il n'en avait regardé aucun, aucune personnen'avait pu croiser son regard. Ils étaient pour lui, qu'un sentiment d'incompréhension et d'amertume, ne sentant pas la gravité de l'acte, paralysé par la peur, et l'angoisse de ne pas savoir ce que cela été. L'un d'eux s'exclama soudainement ;
" Pourquoi ne pas avoir abandonné, tant pis pour cette défaite. "
Les gens se retournèrent, en demandant alors à l'individu s'il n'était pas devenu idiot de dire des bêtises aussi illogique.
" S'il avait abandonné il ne serait pas ici ! "
" C'est bien vrai, quelle idiotie. "
" Abandonner ... "
Un sentiment de frayeur traversa toute la masse, qui d'un seul, et unique mouvement se retourna en direction de l'individu, effrayé jusque dans la chair, un grand frisson paralysa ce monstre.
L'être venait de se lever, et avec lui, il aspira l'air ambiant, les personnes eurent la gorge immédiatement serrée... Que dis-je la gorge était sous le point de craquer. Certains sous la pression finirent par baisser les yeux, d'autres partirent. En se levant une onde à peine visible à l'oeil nu, balaya la terre qui se trouvait devant lui. Il avança, lentement dans la masse.
L'être venait de se lever, et avec lui, il aspira l'air ambiant, les personnes eurent la gorge immédiatement serrée... Que dis-je la gorge était sous le point de craquer. Certains sous la pression finirent par baisser les yeux, d'autres partirent. En se levant une onde à peine visible à l'oeil nu, balaya la terre qui se trouvait devant lui. Il avança, lentement dans la masse.
Ce golem, cet immonde et indescriptible golem, se brisa à la vue d'un seul de ses pas. Les personnes paniquèrent les unes après les autres dans le silence qui cette fois, n'était plus assourdissant, mais simplement violent. Il avança, certaines personnes s'écartèrent pour ne pas dire toutes sans exception. Il avançait on le savait maintenant en direction de cette personne.
" Abandonner... Défaite... "
On eut entendu ce murmure des dizaines de fois, ils eurent des sueurs froides, allait-il le tué ? Était-ce un affront qu'il ne pouvait pas supporter ? Tout le monde sentait que c'était la fin de cette personne qui avait osé défier l'inconnu à la victoire.
Il arriva en face de lui, à cinq pas. La troupe de la population était présente, elle s'était déplacée en même temps que lui, laissant toujours cet immense cercle vide autour de lui, comme une mesure de protection invisible contre la force inconnue de cet être. Elle était intriguée au plus au point. Personne n'osait plus parler, de peur de finir comme cette personne.
Elle était à cinq pas de lui, ou lui était à cinq pas d'elle. Et elle n'était même plus l'ombre d'elle-même, c'était une coquille vide qui aurait préféré ne jamais voir le jour. Cette personne aurait préféré être un caillou à cet instant, un rien qui aurait batifolé dans le vent. Loin de tout ça.
" Écoute-je ... "
Quatre pas.
" Ce n'est pas ce que... "
Trois pas...
" Abandonner... Défaite..." " S'il te plaît je ... "
Deux pas...
" J'ai une femme, et des enfants. "
Un pas...
Face à face, tête à tête. La personne céda, s'effondrant sur elle-même. Elle demanda pardon, elle souhaitait ne pas mourir, ne pas disparaitre, elle tenait trop à la vie...
L'être s'abaissa à sa hauteur, le reprit par le bras, à la surprise de tous... Il le remit bien droit, essuyant d'un revers de main la terre qui était sur ses épaules...
" Pourquoi fais-tu ça ? "
Il ne répondit pas, il murmurait encore...
" Abandonner... Défaite... "
Dans l'horreur inconsidérée de cette masse, il souffla, et se mit à prendre un léger sourire pour arborer la fin de sa phrase ;
" Qu'est-ce que c'est... ? "
La personne elle encore tremblante, en larmes, mais debout et bien vivante, lui demanda de se répéter tout en ayant la voix déraillée au maximum...
" Abandonner... Et la défaite... Qu'est-ce que c'est ? "
Foudroiement de l'assemblée monstrueuse. Cataclysme mental; séisme existentiel. Tremblement démoniaque. Cet être ne savait pas ce qu'était la défaite, l'abandon... Après la frayeur, c'était l'étonnement qui brisa chacune des personnes... L'incompréhension navigua entre eux, comment une personne vivante, de ce monde ne savait pas ce que représentait la défaite, l'abandon...
Il continua de sourire, mais personne ne lui répondit, dorénavant debout, il se mit à marcher, et la masse informe, le laissa tracer son chemin au milieu de tous.
A la fin de sa traversée dans cette masse, certains se mirent à applaudir, suivit par d'autres, de plus en plus nombreux, l'applaudissement général fut un tambour, une vibration de joie et d'appréciation. L'être ne se retourna pas. Il parti, aussi simplement qu'il était venu. Plus personne n'entendit parler de lui. Mais sa victoire, elle, fut éternelle. Assez éternelle pour qu'au XXIème S. l'on en parle encore.
Le jour où l'on rencontre quelqu'un qui s'est battu toute sa vie pour réussir. Et qui n'a pas le sens de la douleur, ni l'idée de l'abandon. Notre vie n'en devient pas changée, ni améliorée, non.. Elle commence , tout simplement. Le drame de cette société, de cette putain de société, c'est que soit vous êtes assez fort pour la dominé, soit c'est elle qui vous domine ; Impossible de vivre avec, ou dedans.
A vos écouteurs ;
The Geek x Vrv :

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