samedi 8 mars 2014

Chapitre 507 - Trop triste pour vivre

J'entendais le bruit de l'eau crépitant comme un feu ardent lors de ces longues nuit de vacances d'été. Le soleil brillé mon visage. L'air légèrement doux. Une journée sans nuage. J'étais assis sur un banc. Face a moi une longue rive qui coulait. Séparant le petit parc d'où j'étais de la grande ville et de ses buldings. Un arbre me protégeait des rayons de lumières de cette boule de feu qui jamais ne faiblit. 

J'entendais au loin des gens. Peut être des enfants qui jouaient. Ou un couple qui marchait. Ou bien encore ces personnes âgées qui profitent du temps comme elles en ont le secret. Il s'est assis près de moi. Correctement. Calmement. Il m 'a d'abord demandé si il le pouvait. Il est resté longtemps. Assez longtemps pour me permettre de l'entendre soupirer. 

Il m'a parler je lui ai répondu. Il avait j'aurai dit la cinquantaine. Les cheveux sel et poivre. Elegant. Costard. Cravate rouge. Chemise blanche. Montre au poignet. Bouton manchette. Mouchoir en soie. Il était dans la vie. Dans ce qu'elle avait peut être de meilleure. Jusqu'au bout des pieds dans ces chaussures en cuirs. 

Il n'en ai jamais venu a me dire son nom. Il me parlait avec une tristesse sèche. De celle que l'on accepte comme un fardeau. De celle qui ne se soigne plus car révéler trop tard, qui ont un arrière goût d'espoir et de détermination qui a finalement échoué. 

J'ai écouté ce qu'il avait a me dire. Déçu. Triste. Haineux.. Des gens qu'il aimait et qu'il croyait connaître. Blessé par lui-même et sa stupide envie comme il me disait de vouloir voir le bon côté. Quoi qu'il ai pu me dire. Je sentais sa tristesse. Comme une épée au - dessus de la tête. Celle de Damoclès peut être bien.

Il m'expliqua ce qui lui était arriver. Ses trahisons. Les mensonges. Le manque d'acte. Les appels a l'aide. Et finalement la solitude. Il ne croyait plus en personne ni même en lui. Il m'avait avouer qu'il ne voyait plus en quoi pouvait-on bien croire.. Croire en quelqu'un .. Il avait tant voulu toute sa vie trouvé une personne capable de ce droit.. 
Personne n'a jamais su être vrai avec lui parce qu'ils avaient aussi peur que lui. Mais lui avait voulu y croire un peu plus que les autres..

Alors aujourd'hui quand on me demande ma confiance. Je revois encore son visage. Penché vers le ciel. Faufilant sa main dans sa poche. Se cherchant une clope. Avant de la mettre a sa bouche. De l'allumer.. D'en inspirer une bouffée comme si c'était la dernière et.. De pleurer.

Je le voyais fixé le ciel au dessus de sa tête. Les larmes coulant sur son visage silencieusement. Calmement. Froidement. Les gens qui marchaient. Les enfants qui criaient. Les couples qui s'embrassaient. Le cours de l'eau qui continuait.. Sa tristesse était passée inaperçu .. J'ai fondu en larme a mon tour.. Silencieusement. J'ai serrer les dents .. Assez fort pour m'en mordre la lèvre et en saigné. Je ne voulais pas qu'il voit que je pleure. Je ne voulais pas le déranger pendant qu'il pleurait lui pour une vraie chose ! J'avais honte.. Tellement honte de vivre dans un monde qui l'avait laisser croupir comme ça ..  Il souriait. Il souriait cet homme. Il pleurait les yeux fixé sur le ciel en souriant, la cigarette a la bouche avec cette fumée qui s'évaporait comme le fil de la vie lui, qui s'enfuiait. Il rabaissa la tête. Et sans même me regarder jeta sa clope sur l'herbe.. Me frotta la tête comme un père l'aurait fait a son fils , avec sa main. Se leva , en me disant de ça voix grave : " Bonne chance gamin . " , tout en s'éloignant jusqu'à devenir une silhouette au fond du parc. 

C'était la dernière fois qu'on m'avait appeler gamin.. Je songeais a tout ce qu'il m'avait dit. A cette journée. Ce temps. Ce moment. C'était une belle journée pour vivre.. Il reste le seul, a m'avoir autant donner envie de.. Mourir. Si rapidement. 



Pour lui, pour son histoire , sa douleur et surtout sa tristesse. J'ai jurer que personne n'aurai ma confiance total. Son visage me revient. A chaque fois. Chaque instant où on me parle de confiance. Et j'ai toujours la même envie de pleurer.. Pauvre homme.. Pauvre monde.. Pauvres humains..

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