Chapitre 519 - Les présentations radieuses.

L'instrumentalisation de la joie.

Vous voulez un exemple de ce qu'est le respect ? Alors dites-vous que les gens vous traite toujours avec plus de courtoisie que vous ne le méritez. Et là , vous toucherez au début d'une base du respect.

L'amour est trop étrange à mon goût.. Comment fait-on pour aimer quelqu'un qui a perdu la possibilité de s'aimer soi-même ?

Je me droguais au rayon du soleil , allongé dans l'herbe , caressait par le vent doux , et la finesse de l'herbe dans le dos. Pas un bruit d'une personne. J'étais loin de tout , et assez proche de moi. Je m'en grille une sur le côté pour le plaisir d'en allumée une. Le ciel en pleine face , mes lunettes me gâche la vue , je les enlève , et voilà que le soleil me baise la rétine , je soupire , remet mes lunettes , et j'admire quand même la beauté du firmament. Le ciel n'est pas bleu. On dirait qu'il est bleu mais il ne l'est pas. Tout n'est qu'apparence.. Même jusqu'au ciel. Je lâche un sourire , qu'il est bon d'être conscient de vivre une journée parfaite. Une de celle qui donne envie de vivre pour quelques années supplémentaire. L'odeur de clope me file la nausée , mais sans rancune , mon coeur à le mal de vivre. Si l'espoir était une journée elle serait faite de celle-ci. Bon dieu de merde , que quelqu'un sauve la planète , c'est le seul endroit où il y a du chocolat.. La main sur le front , le soleil me gifle le crâne , assez fort pour que la place que j'ai trouvé soit parfaite pour les deux prochaines heures à venir. Sans projet , je bâtis le futur sans ciment , mes fondations ne sont pas stables , et le monument pas à la hauteur , mais c'est le sourire au lèvre que je présenterai mon oeuvre. Je suis ici est là. Je me perds dans le passé , m'inquiète dans le présent et m'intéresse au futur. Je ne suis pas ce que je prétend être , et je prétend ce que je suis pas .. Je suis certainement trop exécrable aux goûts de certains , mais surtout au miens. Moi qui rêve sans cesse d'une vie où le soleil jamais je ne s'éteint , brille d'un éclat sans pareille.. J'ai la nostalgie d'un homme de foi du 19ème , en ayant la vulgarité des gens d'aujourd'hui. Je pourrai avoir Wilde et Bass dans le même crâne que ça n'expliquerait toujours pas autant pourquoi j'apprécie la nostalgie , quand je n'ai que le quart de l'espérance de vie. Je m'enfuis toujours trop dans mes pensées , peut être pour évité d'avoir affaire à des gens fades.. Je me trouve vantard , alors que je  n'ai pas de saveurs plus spéciales que le premier enculé qui vous croise. J'ai juste l'envie et le désir de faire mon petit bonhomme de chemin.. Quelquefois loin de la lumière dans mon monde , l'ombre douce et soyeuse au trait de mon âme. Et d'autres fois , j'en voudrais jusqu'au gyrophare des flics braqués sur moi. Ca me fait chier de devoir à chaque instant choisir si je dois être feu ou eau , lumière ou ombre. Mais j'y trouve bizarrement ma place. Allongé dans l'herbe , la cendre sur la moitié de mon visage , la fumée qui traverse les lunettes , l'odeur de clope qui s'amenuise , je refais ma vie dans ma tête et j'en rigole , parce qu'en film elle ne serait même pas classé court métrage , morte avant l'enregistrement d'une caméra . Je suis un claquement de doigt et ça m'va , si de toute ça on me donne la possibilité de tracer la route que j'ai imaginé faire. Mélancolique d'un bonheur illusoire , amoureux d'une nostalgie sans fin , la vie est belle , la passion est tout , j'aime la pluie et déteste la grêle , je met des glaçons dans ma bière et je danse très mal, de toutes les personnes qui veulent me détruire , je suis la première personne à le vouloir.. Bienvenue dans un monde que j'aime sans y être obligé , bienvenue dans mon monde.