vendredi 17 janvier 2014

Chapitre 477 - Que cherche-t-on à fuir dans la vie , pour que la mort nous rattrape sans cesse ?







Tant de doute , de choix , d'opportunité , qui si saisit changerait radicalement ma vie , ce que je suis , pense et fait. Je m'abandonne à songer qu'après tout n'avons nous qu'une seule vie ? Ne pouvons n'exister que d'une seule manière et pas de plusieurs ? l'Homme reste-il la prison ou le prisonnier d'un âme qui n'arrête jamais de croire , espérer , imaginer ? La réflexion m'envahit soudainement, elle enfile son doux manteau de velours , fin et soyeux , qui glisse sur ma peau jusqu'à y pénétré la chair et y épousé mon esprit. Ai-je , ou suis-je passé à côté de quelque chose d'important.. Il était tard , ou bien trop tôt , tout dépend du point que je pouvais y accorder. Mais faisais-je quelque chose qui allait me plaire ? Qui me plaisait réellement ou étais-ce le plaisir simple de la chair qui surpassait le désir de l'âme ? Comment le différencier ? .. Plus je me posais de question et plus le poids de la réflexion s’alourdissait sur mes épaules à la manières d'une de ses pièces dans les machines qui supportent les unes pour ne pas faire s’effondrer les autres. Alors quoi ? Le résultat de ma vie ne se déchiffrait nullement par du courage , de la persévérance , de la détermination ou toutes ces autres choses dont on vante les mérites en acclamant les critères qui peuvent faire de nous des héros ? Tout ça n'était qu'une adéquation de choix ? Un ensemble de décision qui prise ensemble bouleversait , et bouleverse ma vie ? N'y a t-il du hasard que son mot ? J'étais pris d'un intense tremblement qui fuyait dans tout mes muscles, jusqu'au bout de mes doigts , je tremblais à en être nu dans un igloo . Nu face peut être à la réalité qui me dépassait. Cette instant de clarté qui me faisait miroité comme un idiot sur une des choses qui brille , en s'attardant sur quelque chose sans valeur , tandis que silencieusement , et avec raffinement l'essentiel s'évaporait .. J'avais envie et pas envie . L'envie de le faire et d'éprouvé un plaisir aussi minable que désireux , me hantant l'esprit au point d'en faire un instinct primaire , et l'envie de ne pas le faire simplement parce que j'avais assurément peur , peur de ne pas savoir ce que le changement apporterai et si quelqu'un allait le savoir. Je ne voulais qu'être le seul au courant de tout ce bouleversement interne , ne pas le partager , ne pas le laisser voir. Mille et une opportunités pouvaient et s'offraient à moi. Certaines que je voyais , d'autres qu'il m'était incapable de voir , tant l'absurdité même de mon existence et la ridicule faiblardise dont je faisais preuve m'en empêchait. Et pourtant malgré tout , au milieu de cette lune dansante sur sa toile ténébreuse , peinte et orné de diamant qui , quand le temps leurs prenaient brillaient comme des lampadaires au milieu des forêts , à la manière d'un phare qui dirigent .. Je paniquais. Avais-je oublié ou raté une opportunité.. La vérité était bien plus horrible , quand tout mon corps y frémit à l'idée de la simple pensée , à la simple évocation de ce fait , dont la véracité est si brandissant , que mes doigts à l'écriture de ce texte y tremblent encore , et mes lèvres se resserrent.. Quand bien même avais-je raté ou laisser passé une opportunité , m'en serais-je rendu compte ?.. La réponse fut si vive qu'elle m'en coupa le souffle et stoppa le battement de coeur qui précédait la longue , et effroyable chute de mon âme.. Non.. Non.. Je n'avais aucun moyen de savoir si j'avais , j'ai , je raterai une opportunité .. Et il n'y en a aucune. J'étais terrifié , effroyablement terrifié , je ne voulais plus pensé , et pourtant mon esprit plus agile que ce corps maladroit ne pouvait s'en interrompre , il fallait que je sache , que je sache si il y avait un moyen , un seul et unique moyen , peut importe lequel , pourvu qu'on ne me laisse pas tomber. Pourvus qu'on ne me dise pas que tout ceci est normal et qu'il faut vivre ainsi.. Je ne pourrai supporter l'idée même de savoir que je rate des choses extraordinaires sans ne rien pouvoir y faire. Je préfère encore maladroitement me bercer d'illusion ou de mensonge que de vivre dans une pareille vérité. Je n'en avais , et je n'en ai pas la force. La raison prit le dessus sur tout cela . Comme une lueur d'espoir , une lumière douce à regarder , et plus je la voyais , et plus je respirai lentement. Doucement. Etrangement tout était calme , et j'étais détendu , le visage libéré , la pensée légère , le coeur dorloté . Je n'avais plus envie de la quitter des yeux. Ni même de faire quoi que ce soit d'autre. Elle me donna alors , la certitude la plus pure , dans sa forme la plus brute et la plus rare , dont il m'était indéniablement impossible de renier , nier , refuser .. Qu'il fallait faire confiance au monde. Qu'il fallait lui accorder sa confiance dans les décisions que nous choisissions car seul les actes , et conséquences dans la réalité sont des preuves ou non de la bonne direction de nos actes... La raison m'offrait alors , un véritable instant de vérité universelle. Dans laquelle je ne pouvais me résorbé à ne pas y croire. Elle était le silence véridique , la clarté de la véracité . Dans le mutisme le plus total , pris d'une dérision à en devenir fou , la raison , une fois de plus m'avez sauvé de la folie humaine et des ténèbres qui profilant la nuit n'attendent qu'une pensée pour vous dévorer. Cette chose , m'est apparue comme une évidence , une conviction , qui me dépassait . Je ressentai en moi que ce que je savais , où que je sois , quoi que je sois , qui que je sois , quoi que je fasse , ou quoi que je pense .. Ne changerait pas. Mort ou vivant , rien n’altérerait cette chose. Elle était en dehors du temps , des limites .. Faire confiance au monde.. Il fallait , et faut simplement faire confiance au monde..

Avant faire tombé le rideau en me couchant , je ne pouvais pas m'empêcher de me demandé .. Comment une apparition comme la raison a-t-elle pu venir à moi aussi simplement et efficacement. Vit-elle en moi ? En suis-je seulement conscient ? .. C'était un voyage de l'extérieur vers l'intérieur. J'ai trouvé en moi , les réponses que les questions extérieurs m'assommaient de dérision. De l'extérieur vers l'intérieur. Et je me perdais plus simplement en moi que dans ce monde tout entier.. La tête sous l'oreiller , la couverture jusqu'au épaule , j'assoupissait un dernier un soupir d'une journée plus que banale en me demandant seulement , à deux doigts de fermer les yeux et de dormir.. Si nous ne contenions pas un monde plus grand que celui que l'on connait dehors .. A l'intérieur de nous ? 

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